Aller au contenu principal

Les enfants de Pompéi ont vu des gladiateurs s’entretuer, et ils les ont même dessinés

Cette exposition précoce à la brutalité aurait profondément impacté la société romaine

Gladiateur Pompei
— Krikkiat / Shutterstock.com

À Pompéi, une série de fouilles a révélé des graffitis évocateurs. Illustrant l’une des facettes les plus sanglantes de la culture romaine, ceux-ci ont été laissés par de très jeunes individus.

Des témoignages antiques frappants

Tracés au charbon de bois, ces « gribouillis » ont été trouvés sur le mur d’une cour de la Casa del Secondo Cenacolo Colonnato. La présence d’empreintes de mains d’enfants indique que leurs auteurs étaient probablement âgés de cinq à sept ans.

Selon les archéologues, de telles découvertes confirment que de très jeunes Romains se rendaient dans les amphithéâtres pour assister aux incontournables combats de gladiateurs, dont le physique était bien différent de celui dépeint dans l’art classique et la culture populaire.

« Des preuves littéraires antérieures avaient suggéré que des enfants étaient présents lors de ces évènements », écrivent-ils. « Les dessins de la Casa del Cenacolo Colonnato confirment cette hypothèse : ce que nous voyons est un témoignage direct de la confrontation d’une âme d’enfant, très réceptive et pleine d’imagination, à l’un des passe-temps les plus cruels de l’époque, qui comprenaient, outre les combats de gladiateurs et la chasse aux fauves, les exécutions de criminels et d’esclaves. »

Un probable impact sur la société romaine

L’équipe va même plus loin en estimant que cette exposition précoce à la brutalité a probablement profondément influencé la société romaine.

« Plusieurs études récentes ont mis en évidence un lien entre l’exposition précoce à des scènes ou des images violentes et des niveaux élevés d’agressivité à l’adolescence et à l’âge adulte », soulignent les chercheurs. « Peut-être qu’un jour, nous prendrons la pleine mesure de l’impact de ces phénomènes il y a deux millénaires. »

Outre ces dessins grossiers, les récentes fouilles ont conduit à la découverte des restes d’un homme et d’une femme dans la « Maison des peintres au travail », qui était en train d’être repeinte lors de l’éruption du Vésuve en 79 de notre ère, un chantier intact et une salle de banquet ornée de somptueuses fresques.

Par Yann Contegat, le

Source: IFL Science

Étiquettes: ,

Catégories: ,

Partager cet article

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *