Aller au contenu principal

Quel est le continent qui compte le plus d’espèces animales ?

La diversité des espèces animales dépend de plusieurs facteurs

Continent Animaux
— Dmitry Pichugin / Shutterstock.com

Avec plus d’un million d’espèces animales répertoriées et des millions d’autres encore à découvrir, tous les continents contribuent à cette richesse sous une forme ou une autre. Mais quel continent abrite le plus grand nombre d’espèces animales ?

La cartographie des espèces

Depuis des siècles, les scientifiques s’efforcent de cataloguer et de géolocaliser les espèces animales à travers le monde. Avant l’avènement des technologies numériques, ces informations provenaient principalement des collections de musées. Aujourd’hui, selon Vítor Piacentini, ornithologue à l’université fédérale du Mato Grosso, au Brésil, le public contribue également à cet effort, ce qui est très bénéfique.

Piacentini indique que l’avènement de la science citoyenne au cours des 20 dernières années a entraîné une véritable révolution dans le domaine de la collecte de données. Les contributions du public permettent désormais aux scientifiques de combler les lacunes et permettre une cartographie plus précise de la répartition des espèces à l’échelle mondiale.

Dans les années 1980, le concept de « hotspot de biodiversité » a été introduit par Norman Myers pour identifier les régions où le nombre d’espèces est exceptionnellement élevé par rapport à la superficie. Aujourd’hui, 36 hotspots de biodiversité sont répertoriés, principalement situés dans les régions chaudes et humides proches de l’équateur.

— © Luc Viatour / Wikimedia Commons

Les facteurs favorables à la diversification

La biodiversité s’explique non seulement par les animaux, mais aussi par les plantes. « Les plantes sont à la base des écosystèmes », explique Barnabas Daru, écologiste appliqué à l’université Stanford. Une grande diversité de plantes favorise une plus grande abondance d’autres organismes qui en dépendent. 

Les plantes vivent dans toutes sortes de conditions, mais la plupart d’entre elles se développent dans des endroits chauds et humides. L’air chaud retient les molécules d’eau pour créer de l’humidité. La chaleur est également plus favorable à de nombreux micro-organismes, en particulier les décomposeurs, qui décomposent les matières mortes dont les plantes tirent des nutriments.

Les insectes, qui pollinisent de nombreuses plantes à fleurs, sont également mieux adaptés aux climats chauds car ils ne peuvent pas réguler leur propre température corporelle. Leur présence abondante dans les régions tropicales entraîne plus de pollinisation pour les plantes et plus de nourriture pour les prédateurs.

Un mélange idéal de climat et de géographie

Piacentini explique que pour abriter un grand nombre d’espèces, le région doit offrir non seulement des conditions tropicales, mais aussi une grande variété d’habitats. Grâce aux variations verticales de température, d’exposition au soleil et de terrain créées par les grands arbres et les montagnes, de nombreuses espèces peuvent coexister sans concurrence directe pour les ressources.

Compte tenu de ces facteurs et des estimations établies à partir des données des musées et de la science citoyenne, l’Amérique du Sud est largement considérée comme le continent abritant le plus grand nombre d’espèces animales. La forêt amazonienne, avec ses quatre étages d’arbres, et la cordillère des Andes, avec sa multitude de microclimats, fournissent des habitats variés qui alimentent une biodiversité impressionnante.

Malgré cette richesse, la biodiversité de l’Amérique du Sud est sous une menace croissante. La déforestation, l’extraction du mercure et le changement climatique mettent en péril de nombreuses espèces. Néanmoins, il reste de l’espoir. En réduisant notre impact environnemental, il est possible de sauver une grande partie de cette biodiversité. Selon Piacentini, bien que nous risquions de perdre de nombreuses espèces, chaque effort pour atténuer les dommages peut permettre d’en préserver un grand nombre.

Par Eric Rafidiarimanana, le

Source: Live Science

Étiquettes: ,

Catégories: ,

Partager cet article

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *