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Une étude révèle que les grandes villes chinoises sombrent à un rythme inquiétant

Des centaines de millions de personnes sont concernées

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— Pavel L Photo and Video / Shutterstock.com

L’analyse de données satellitaires indique que des dizaines d’agglomérations chinoises majeures sombrent à un rythme rapide, poussant de nombreux scientifiques à tirer la sonnette d’alarme.

Une situation inquiétante

Publiés dans la revue Science, ces travaux menés par des chercheurs des universités de Pékin et de Chine du Sud révèlent que près de la moitié des 82 zones urbaines étudiées ont subi un affaissement annuel supérieur à 3 millimètres entre 2015 et 2022, dépassant même 10 millimètres pour un sixième d’entre elles.

Comme c’est le cas ailleurs dans le monde, ce phénomène se trouve étroitement lié à la nature des sols, le poids des bâtiments ainsi que le drainage excessif des eaux souterraines, à l’influence « généralisée ». Les autres facteurs mis en évidence incluent les réseaux de transport urbains ainsi que les terres « réhabilitées » (anciens sites miniers, notamment).

Sur les quelque 270 millions de personnes concernées, 67 millions vivent dans des villes s’enfonçant d’un centimètre par an. Si les plus grandes agglomérations du pays, comme Pékin (21 millions d’habitants), sont les plus touchées par la subsidence, les cités côtières sont également menacées par l’élévation du niveau de la mer, s’accélérant à mesure que le réchauffement climatique s’intensifie.

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— HelloRF Zcool / Shutterstock.com

« Nous devons absolument tirer les leçons de ces observations »

Selon Robert Nicholls, du Tyndall Centre for Climate Change Research, basé au Royaume-Uni, le phénomène de subsidence met en péril l’intégrité structurelle des bâtiments et des infrastructures essentielles et favorise les inondations.

« De nombreuses villes et régions du monde entier élaborent des stratégies pour gérer les risques liés au changement climatique et à l’élévation du niveau de la mer », souligne le chercheur britannique. « Nous devons absolument tirer les leçons de ces observations afin de limiter les risques d’affaissement supplémentaire. »

L’an passé, une étude menée par des chercheurs de l’US Geological Survey avait révélé un taux moyen d’affaissement de 1 à 2 millimètres par an pour la ville de New York, réputée pour sa concentration unique de gratte-ciels.

Par Yann Contegat, le

Source: Cosmos Magazine

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