Edmund Hillary et le sherpa Tenzing Norgay sont les toutes premières personnes à atteindre le sommet de l’Everest, à 8 848 mètres d’altitude, en mai 1953. Depuis, de nombreux alpinistes se sont mis à tenter l’expérience. Si plusieurs d’entre eux ont réussi, d’autres n’ont malheureusement pas survécu à la « zone de la mort ».
Une zone dangereuse
En alpinisme, la zone de la mort est la zone située à une altitude supérieure à 8 000 mètres au-dessus du niveau de la mer. Certains alpinistes indiquent toutefois que cette zone est située à 7 500 mètres, à 7 600 mètres, ou encore à 7 800 mètres d’altitude. En ce qui concerne l’Everest, le nombre de morts serait plus élevé entre 7 000 et 7 500 mètres qu’entre 8 500 et le sommet.
Il y a environ 40 % de molécules d’oxygène en moins qu’au niveau de la mer dans cette zone. Le cerveau et les poumons des grimpeurs sont ainsi privés de l’oxygène dont ils ont besoin. En conséquence, l’alpiniste présente un haut risque de succomber à une crise cardiaque ou à un accident vasculaire cérébral.
Un alpiniste et cinéaste nommé David Breashears témoigne que l’air contient si peu d’oxygène à huit kilomètres au-dessus du niveau de la mer, que l’on peut avoir l’impression de « courir sur un tapis roulant et de respirer à travers une paille ».
Plusieurs symptômes
Les scientifiques expliquent que le risque de crise cardiaque augmente lorsque le corps manque d’oxygène, car la fréquence cardiaque peut monter jusqu’à 140 battements par minute. Les grimpeurs doivent ainsi entraîner leur corps à s’acclimater à cette condition avant de s’aventurer à des altitudes aussi élevées. Il est notamment conseillé de s’entraîner à grimper l’Himalaya avant de tenter d’atteindre le sommet de l’Everest.
En dehors de ce risque, le passage dans la zone de la mort peut également être à l’origine de l’hypoxie, d’un œdème cérébral de haute altitude (OCHA), ou encore d’un œdème pulmonaire de haute altitude (HAPE). Cela peut aussi entraîner des symptômes comme la fatigue, une sensation de suffocation pendant la nuit, des nausées, des vomissements, des difficultés à penser, ainsi qu’une toux intense et persistante.
Pour aller plus loin, retour sur la tragédie de l’Everest du 10 mai 1996, une des journées les plus sombres de l’alpinisme.