Le 30 janvier 1945, le célèbre paquebot allemand Wilhelm Gustloff a été coulé par un sous-marin soviétique. Ce tragique évènement a coûté la vie à environ 9.343 personnes, dont 5.000 enfants. Le Wilhelm Gustloff est un paquebot de croisière qui a été lancé à Hambourg par la marine allemande le 5 mai 1937. Son nom désigne le célèbre militant nazi qui avait été assassiné en 1936. Le navire transportait des soldats ainsi que des réfugiés venant de la Prusse-Orientale qui voulaient fuir la progression de l’Armée rouge.
Cependant, ce paquebot a été attaqué par un sous-marin de l’armée soviétique, le S-13, ce qui a provoqué la mort de milliers de personnes. L’archiviste allemand Heinz Schön a affirmé que c’était la plus grande catastrophe maritime que le monde ait connue. D’autres navires ont aussi subi le même sort que le Wilhelm Gustloff tels que le DS Steuben qui a fait 3.000 morts, puis le Goya avec 15.000 victimes et enfin les trois navires qui ont été coulés par les Hawker Typhoons de la Royal Air Force : le Cap Arcona, le Thielbek et le Deutschland. Ces cinq navires ont tous coulé en 1945.
L’histoire du naufrage du paquebot
Pendant que la Seconde Guerre mondiale gagne son flanc, de nombreux citoyens allemands tentent d’échapper à la domination de l’armée soviétique. Alors que ces derniers ont pris le large, le navire qui les a transportés a été coulé par l’armée soviétique. Les citoyens allemands ont même abandonné leur demeure depuis que l’Armée rouge a pris le contrôle du pays. L’opération Hannibal a donc été lancée afin de sauver tous les citoyens. L’opération s’est déroulée sur la province de Prusse-Orientale. Pourtant, cette région avait déjà été partagée entre l’Union soviétique et la Pologne.
Le but de l’opération était d’évacuer le plus de personnes possible, parmi lesquelles des civils, des soldats, des armes et d’autre matériel. L’ancien paquebot de luxe Wilhelm Gustloff a été chargé de transporter ces citoyens. Mais le problème était que l’armée soviétique contrôlait tous les navires faisant des allers-retours au port.
Les origines du paquebot
Avant que la guerre n’éclate, le grand paquebot Wilhelm Gustloff servait aux nazis de bateau de croisière depuis l’année 1937. Le mouvement « Strength Through Joy » a été lancé par les autorités allemandes afin de récompenser les travailleurs fidèles. Le navire porte le nom d’un dirigeant nazi en Suisse qui avait été assassiné par un étudiant juif en 1936. De ce fait, Adolf Hitler l’avait inscrit dans les rangs des martyrs immortels.
Mais depuis que la guerre a éclaté, le navire de croisière est devenu une caserne. De plus, il n’a plus été entretenu pendant des années avant d’être ravitaillé pour évacuer les civils. Le peuple allemand voulait fuir la domination de l’Armée rouge, alors ils ont fui. Mais l’armée soviétique avait déjà barré les routes, c’est pourquoi ils ont décidé de prendre la mer pour s’échapper.
Comment s’est passée la tentative de sauvetage ?
Des billets ont été mis en place, et les autorités allemandes les ont contrôlés avant l’embarcation des passagers. Mais dans la panique et par manque de temps, les passagers n’ont plus été dispersés dans les bons endroits. Des historiens affirment que le nombre exact de passagers dans le navire n’a jamais été identifié. Le navire a été construit pour environ 2.000 personnes. Pourtant, le 30 janvier, ce dernier aurait transporté plus de 9.000 passagers.
L’équipage du navire a rencontré de nombreuses difficultés dès le départ. Surtout la crainte des eaux, car ils redoutaient que les eaux peu profondes soient chargées de mines et que les eaux profondes soient remplies de sous-marins. D’autant plus que la météo annonçait de la neige et du vent. D’ailleurs, le capitaine Paul Vollrath avait mentionné dans un de ses récits que le navire n’avait pas bénéficié de bateau d’escorte. Selon lui, un avertissement a été lancé sur la présence de sous-marins dans la zone qu’ils devaient traverser.
Que s’est-il passé avant le naufrage ?
Plus tard dans la soirée du 30 janvier, le paquebot naviguait sereinement vers l’ouest. Lorsque Adolf Hitler a prononcé son discours via les ondes radiophoniques, il déclara à tous les passagers du bateau qu’ils devraient tous continuer à soutenir cette lutte avec le plus grand fanatisme. Vers 21h, le sous-marin S-13 dirigé par le commandant Alexandre Marinesko a lancé trois torpilles. L’explosion a touché les quartiers d’habitation de l’équipage, la piscine où se trouvaient les membres de l’auxiliaire naval féminin et la salle des machines qui abritait des milliers de civils.
Les radeaux de sauvetage étaient pleins. Les survivants se battaient à mort pour tenter de grimper dans les canots. Selon Horst Woit, un jeune survivant, les gens se frappaient et nombreux sont ceux qui sont morts en essayant de monter dans les radeaux. Moins d’une heure après le bombardement, le navire a complètement coulé dans la mer. Aucun sauvetage n’a été possible car les navires environnants étaient confrontés au même problème. Le lendemain, la mer était remplie de cadavres dont des enfants et des femmes. Sur la totalité des passagers, environ 1.000 seulement ont survécu.
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Je ne vois pas pourquoi appeler cela une tragédie… c’était la guerre, et de plus la guerre contre l’Allemagne nazie.
À ce compte-là on peut aussi appeler des tragédies les bombardements de villes allemandes par les bombardiers anglais et américains qui ont tué beaucoup plus de monde ( Dresde 25.000 morts ), et les bombardements américains du Japon…
Soyons sérieux. Les Allemands qui ne s’opposaient pas activement à Hitler, soit l’immense majorité, étaient des ennemis, point barre.