Selon une étude, le vin rouge aurait un impact positif sur votre flore intestinale. C’est en comparant les effets du vin rouge sur cette zone du corps avec d’autres alcools que l’équipe de chercheurs est arrivée à ce constat. Retour sur cette découverte.

Un allié du microbiote ? 

L’étude est parue en août 2019 dans la revue Gastroenterology. Les chercheurs scientifiques du King’s College de Londres ont étudié pas moins de 916 femmes jumelles au Royaume-Uni. Ils se sont intéressés à leur consommation d’alcool (bière, vin, cidre, alcools forts…) puis aux différentes conséquences que pouvaient avoir ces liquides sur le microbiote, très important pour l’équilibre de notre organisme. Ce serait l’un des composants du vin, les polyphénols présents dans la peau des raisins, qui serait bénéfique pour notre santé.

― Alexlukin / Shutterstock.com

Après analyse des résultats, l’équipe de chercheurs s’est aperçue que la diversité bactérienne était bien meilleure chez les femmes ayant consommé du vin rouge. Pour les autres types d’alcool, aucun argument bénéfique n’a été retiré, à l’exception du vin blanc, mais à une proportion très réduite. L’auteure principale de l’étude, Caroline Le Roy, rappelle toute l’importance d’un microbiote diversifié : “Plus la diversité est forte, mieux c’est pour nous, pour prévenir des maladies et mieux métaboliser la nourriture.”

Pour rappel, une mauvaise flore intestinale peut entraîner des déséquilibres et affecter le système immunitaire. Également, elle a un impact majeur sur votre poids, notamment dans la hausse rapide de ce dernier ou dans la hausse du cholestérol. Aujourd’hui, cette étude ne représente qu’une corrélation et pas une causalité. Ainsi, on ne peut toujours pas affirmer que la consommation modérée de vin rouge est bénéfique pour votre flore intestinale. En revanche, elle est l’initiatrice d’une piste plus qu’intéressante pour des chercheurs. 

L’alcool reste un ennemi pour votre santé

Pour rappel, l’alcool est lié à 200 maladies. Cela peut entraîner des problèmes cardiovasculaires, des problèmes mentaux et des problèmes physiques. Pour renforcer les résultats de l’étude, les chercheurs ont analysé deux groupes supplémentaires comprenant un millier de participants originaires des États-Unis et des Pays-Bas. Un autre groupe de jumeaux, au Royaume-Uni, a également été analysé. Mener une expérience sur un groupe de jumeaux est très pratique pour les chercheurs, car ils sont génétiquement identiques. Ainsi, n’importe quelle différence observée est, dans la grande majorité des cas, liée a l’environnement.

Caroline Le Roy rappelle que cette étude ne doit pas être interprétée comme un appel à boire du vin. “Vous n’avez pas à boire du vin rouge, et vous n’avez pas à commencer à en boire si vous ne buvez pas.” D’ailleurs, selon elle, il n’est pas nécessaire de consommer de l’alcool tous les jours. Une ou deux fois par semaine, un verre peut être suffisant “pour observer un effet sur le microbiote”. 

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