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Partez à la découverte de Kaymakli, l’antique ville souterraine qui comptait 3 000 habitants

Un véritable labyrinthe de 8 étages qui protégeait les habitants des envahisseurs

kaymakli
— © MusikAnimal / Wikimedia Commons

La Turquie, pays aux mille visages, recèle en son sein des mystères enfouis depuis des millénaires. Parmi ces secrets, les villes souterraines de Kaymakli et Derinkuyu se dressent comme des témoins silencieux d’une époque révolue. Construite entre les VIIIe et VIIe siècles avant notre ère, cette structure complexe révèle des chapelles, des écoles et des étables réparties sur 18 étages.

Un réseau souterrain millénaire

En 1963, dans la province turque de Nevşehir, un individu a percé un mur de son sous-sol, révélant ainsi une impressionnante cité souterraine s’étendant sur 18 étages. Cette ville, connue sous le nom de Derinkuyu, comportait des chapelles, des écoles et des étables, demeurant à l’abandon depuis des siècles. 

La construction de la cité, pouvant accueillir jusqu’à 20 000 personnes, aurait débuté dès les VIIIe et VIIe siècles avant notre ère. A noter qu’il ne s’agit pas de la seule ville de ce type dans la région, puisque la ville souterraine de Kaymakli était reliée à Derinkuyu par un réseau de tunnels souterrains.

Kaymakli, avec ses huit niveaux souterrains, est plus modeste que Derinkuyu. Le dernier étage servait d’écurie, le deuxième d’églises, de tombes et de logements, tandis que le troisième abritait cuisines, entrepôts et caves à vin. Kaymakli était une véritable forteresse souterraine, capable d’accueillir jusqu’à 3 000 personnes. Les familles les plus aisées occupaient les niveaux supérieurs, plus proches de la sortie et donc de la lumière du jour.

Un refuge contre la persécution

Initialement creusée dans la roche volcanique tendre aux alentours du VIIe siècle avant notre ère, Kaymakli a été agrandie au fil des siècles. Elle fut utilisée par les premiers chrétiens comme refuge face aux persécutions religieuses et aux attaques durant les guerres arabo-byzantines de 780 à 1180. Dans cette cité, dont les quatre derniers niveaux sont encore ouverts au public, d’imposants rochers auraient été positionnés pour bloquer les entrées et protéger la ville des envahisseurs.

Étonnamment, la ville n’a pas été abandonnée à l’Antiquité ou au Moyen Âge. Elle a continué à être habitée et utilisée jusqu’en 1923. Ce n’est qu’après l’échange de populations entre la Grèce et la Turquie que les derniers résidents ont quitté ces lieux, laissant derrière eux des siècles d’histoire gravés dans la pierre.

La découverte et l’exploration de la cité souterraine de Kaymakli révèlent un chapitre de l’histoire turque. Aujourd’hui, une partie de Kaymakli est accessible au public, offrant aux visiteurs un aperçu de ce passé lointain. Ces villes souterraines restent un témoignage de la capacité de l’Homme à s’adapter et à survivre dans des conditions extrêmes. Par ailleurs, voici 9 villes souterraines parmi les plus fascinantes au monde.

Par Eric Rafidiarimanana, le

Source: IFL Science

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