Contrairement à ce qu’on peut entendre ces derniers temps, le réchauffement climatique a de réelles conséquences sur l’environnement et la montée des eaux fait partie des nombreuses catastrophes qui peuvent en découler. De nombreuses régions habitées vont être transformées dans les prochaines années : la Polynésie française est de celles-ci et travaille déjà à la réorganisation de son territoire.

D’ici 2050, si le niveau de la mer continue de monter à l’allure à laquelle il augmente actuellement, jusqu’à deux tiers de la Polynésie Française pourraient être immergés. Pour se préparer à ce qui semble être inévitable, le porte parole polynésien a signé, en janvier 2017, un protocole d’accord permettant le développement de la toute première île flottante du monde. C’est the SeaSteading Institute, une firme de design américaine, qui est chargée de développer ce projet dont le coût est estimé entre 30 et 50 millions de dollars.

Cela fait désormais plusieurs années que les îles flottantes sont envisagées comme solutions temporaires ou définitives aux problèmes posés par le réchauffement climatique. De nombreux projets étudient actuellement la question et tous doivent répondre aux problématiques qu’une telle organisation entend : de façon à être fiable, une île doit notamment pouvoir être autonome, polluer le moins possible et permettre à ses habitants de vivre sans crainte des aléas de la météo.

Pour profiter au mieux de l’île artificielle dont la construction est envisagée dans le pacifique, SeaSteading travaille non seulement à la mise en place d’un lieu d’accueil pour les réfugiés climatiques mais aussi à son aspect touristique. En effet, pour Randolph Hencken, le directeur exécutif de Seasteading il s’agit également  » de promouvoir la croissance économique et technologique de ces îles du pacifique (…), l’idée n’est pas seulement de sauver les habitants des îles comme Tahiti qui devront abandonner leurs foyers dans les décennies à venir, mais également d’offrir une expérience touristique unique pour aider ces îles à se renforcer économiquement « .

Lié à un projet de loi, le travail en commun de Seasteading et des officiels de la Polynésie Française devrait être confirmé ou annulé vers la fin de l’année 2018. Si les plans sont achevés et si la loi est adoptée, les travaux pourraient débuter durant l’année 2019. Bien évidemment, la priorité sera de créer des habits aux réfugiés forcés d’abandonner leurs foyers. Si les responsables voient des débuts petits, ils espèrent pouvoir regrouper des centaines et des milliers de personnes à terme.

Mieux encore, la ville flottante devrait pouvoir accueillir des enseignes, des entreprises et même être auto-suffisante en énergie. En effet, l’environnement est au cœur des recherches de Seasteading qui travaille à la conception d’une ville à l’impact négligeable sur la nature ainsi qu’à la création de partenariat visant à surveiller et protéger les fonds marins.

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