L’existence de la vie extraterrestre a longtemps stimulé l’imagination humaine. Mais Martin Rees affirme dans un article de la BBC que la vie au-delà de notre planète pourrait être dominée par l’intelligence artificielle plutôt que par des organismes biologiques. Cette idée s’appuie sur notre propre progression vers l’ère de l’IA.
L’humain, à la croisée des chemins entre l’évolution darwinienne (nous n’avons plus besoin de devenir les plus forts pour survivre) et l’avancement technologique, pourrait ne représenter qu’une phase transitoire de l’évolution sur Terre. L’astronome royal suggère que nous assistons peut-être aux derniers jours de notre évolution naturelle, tandis qu’une ère dominée par l’IA pourrait être à l’horizon. Selon lui, il est envisageable que, dans quelques siècles, l’intelligence inorganique surpasse l’humanité.
Cela suggère que des civilisations extraterrestres pourraient avoir suivi une trajectoire similaire, devenant des entités artificielles plutôt que biologiques. Contrairement à l’image populaire des extraterrestres de science-fiction, il est envisageable qu’ils soient des entités principalement artificielles, ce qui justifierait le silence apparent de l’Univers. Il se pourrait que les formes de vie intelligentes dans l’Univers soient les descendants électroniques d’êtres organiques depuis longtemps disparus.
Ce n’est pas la première fois que l’astronome royal présente de telles idées. Un éditorial similaire est paru dans Scientific American, où il abordait le paradoxe de Fermi, questionnant pourquoi, si la vie extraterrestre est abondante, nous n’avons pas encore observé de signes concrets de son existence. Ces entités pourraient être si avancées qu’elles seraient hors de portée de notre technologie actuelle, ou elles pourraient choisir de rester cachées.
Il termine par une réflexion sur la possibilité que, à travers l’Univers, l’évolution ne suive pas un processus darwinien mais plutôt ce qu’il nomme une « conception intelligente séculaire » – des machines qui créent des machines plus perfectionnées. Cela implique un Univers où la vie, telle que nous la connaissons, n’est pas forcément le résultat d’une évolution naturelle mais pourrait être l’œuvre de processus technologiques complexes et autonomes.
