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L’Homme est l’espèce dominante de notre planète. Un statut qui lui est conféré par une intelligence supérieure et par une appropriation toujours plus grande de la Terre. Mais cette domination humaine de l’environnement a également de terribles conséquences sur la faune et la flore de notre monde.

L’espèce humaine a une formidable propension à s’approprier son environnement. Mais au fil des siècles, cette accaparation toujours plus grande des richesses de notre planète a largement impacté les autres espèces animales et végétales qui s’y trouvent. Ainsi, au cours des 40 dernières années, l’Homme a entraîné la mort de 50 % des animaux sauvages à force d’une agriculture, d’une urbanisation, d’une déforestation, d’une chasse et d’une pêche à outrance. Parmi ces espèces, le rhinocéros fait particulièrement figure de symbole, puisqu’entre 2007 et 2014, le nombre de spécimens tués a augmenté de 9 250 %. Victimes du braconnage et de l’explosion de la demande de leurs cornes, ces magnifiques animaux ont vu leurs pertes passer de 13 en 2007, à 1 215 en 2014.

 

Le rhinocéros subit largement le braconnage exercé par l’Homme : 

Autres victimes du braconnage, les éléphants souffrent des mêmes maux que les rhinocéros, puisque 12 000 d’entre eux sont tués chaque année. Chassés pour leur défenses en ivoire, ils sont également en voie d’extinction et subissent aussi la déforestation, qui détruit tout ou une partie de leur habitat. Ainsi, pour la seule région de l’Afrique centrale, le nombre d’éléphants a chuté de 62 % entre 2010 et 2011.

Pour les espèces végétales, le constat est tout aussi désastreux, puisqu’on estime que 22 % des plantes de notre monde sont aujourd’hui menacées d’extinction. C’est davantage que pour les oiseaux et autant que pour les mammifères. Egalement, à force d’une expansion démographique démesurée et d’industries toujours plus consommatrices de matières premières, l’espèce humaine a largement dilapidé ses forêts, en détruisant chaque année 13 millions d’hectares. Parmi ces pertes, 75 % se font au profit de champs de culture agricole.

 

La déforestation entraîne le déboisement de 13 millions d’hectares de forêts chaque année : 

Enfin, les eaux du globe pâtissent elles aussi de la frénésie expansionniste de l’Homme, comme la mer d’Aral. Cet immense lac salé, situé en Asie centrale, a perdu plus de 75 % de sa surface depuis 1960, la faute à une activité agricole démesurée. Et les conséquences en sont désastreuses, puisqu’on estime que cet assèchement aurait conduit à la disparition de 26 des 32 espèces qui vivaient initialement en mer d’Aral. Véritables déversoirs à déchets, les océans connaissent eux aussi une situation chaque année plus dramatique et dont l’impact sur la faune est significatif : alors qu’en 1960, seuls 5 % des oiseaux marins avaient déjà avalé des morceaux de plastique, on estime aujourd’hui que 90 % d’entre eux en ont déjà absorbé. Egalement, symboles de la surpêche qui sévit depuis plusieurs dizaines d’années, les espèces animales sous-marines subissent elles aussi l’activité humaine : 11 400 requins sont tués chaque heure quand ils ne sont responsables que de 6 décès humains par an et le Fonds mondial pour la nature (WWF, en anglais) estime même que 28,8 % des stocks de poissons sont aujourd’hui surexploités. Les Nations unies, quant à elles, indiquent qu’au rythme où va la surpêche, les océans du globe pourraient ne plus contenir de poissons en 2050.

 

Ce qu’il reste de la mer d’Aral aujourd’hui : 

La mer d’Aral via Shutterstock

 

L’Homme tue 11 400 requins chaque heure : 

Comment évoquer l’Homme et sa folle expansion sans mentionner le réchauffement climatique ? Non contente d’avoir détruit des écosystèmes entiers, l’espèce humaine a également fait monter la température de la planète. Un fait lourd de conséquences, puisque ce réchauffement impacte directement des centaines d’espèces animales. Parmi elles, les ours polaires sont par exemple en première ligne. Ainsi, selon l’United States Geological Survey (USGS), si la fonte de la banquise dans l’océan Arctique se poursuit, la population mondiale d’ours polaires, aujourd’hui estimée à 22 000 individus, diminuera des deux tiers d’ici à 2050.

Lorsque Thomas Hobbes écrivait, en 1651, que « l’Homme est un loup pour l’Homme », il était loin d’imaginer que l’Histoire lui donnerait tant raison : à force d’expansion, d’exploitation agricole et d’un certain égocentrisme, l’espèce dominante a elle-même créé les conditions de son propre déclin. Mais plus directement, la faune et la flore de notre planète sont les premières touchées par une telle soif de développement et pâtissent particulièrement de l’activité humaine. Si l’écologie vous intéresse, découvrez également ce champignon qui digère totalement le plastique. Pensez-vous que l’Homme puisse encore agir pour sauver l’environnement ou voyez-vous son sort déjà scellé ?

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