Les chiffres annoncés par la RIAA (Recording Industry Association of America) sont formels : les chiffres de la vente de vinyles aux Etats-Unis sont en train de dépasser ceux de la vente de CD. Face au compact-disc, le microsillon est en train de reconquérir le marché de la vente physique.

C’est une première depuis 1986 : pour la première fois depuis 30 ans, les ventes de vinyles vont dépasser celles des CD. Si pour l’instant, les revenus engrangés par les CD sont supérieurs à ceux des vinyles (247,9 millions de dollars pour les CD contre 224,1 millions de dollars pour les vinyles), l’augmentation de la vente de vinyles enregistre une jolie hausse de 13 %, alors que le marché du CD est stable, voire en très légère baisse.

La raison ? Un objet vintage, auquel on attache une véritable dimension émotionnelle, peu présente avec le CD, et quasiment absente avec le numérique. Un attachement qui s’illustre également dans le choix des albums plébiscités par les consommateurs de vinyles : les grands classiques, notamment le rock, ont le vent en poupe. Ainsi, les Beatles ont vendu cette année 300 000 albums vinyles, tandis que les poids lourds du genre tels que Pink Floyd, Led Zeppelin, David Bowie, Fleetwood Mac, Queen ou Jimi Hendrix dépassent chacun la barre des 100 000 exemplaires vendus.

Ce sursaut des chiffres pousse certaines sociétés comme Sony à rouvrir des chaînes de production de disques vinyles, et à commercialiser de nouvelles platines. Malgré tout, il faut rappeler que les ventes musicales physiques ne font pas le poids face aux chiffres du streaming. En effet, les ventes physiques ne représentent actuellement plus que 9 % de la totalité de la consommation dans le monde.

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