Pour certaines personnes, devenir végétarien est une question d’éthique, une position contre la cruauté envers les animaux et l’impact environnemental. Pour d’autres, c’est un choix pour une meilleure santé. Cependant, de nouvelles recherches suggèrent qu’il pourrait y avoir un acteur caché qui influence cette décision cruciale : les gènes.
Pourquoi les gens choisissent-ils de devenir végétariens ?
Les gens choisissent d’adopter un mode de vie végétarien pour une multitude de raisons impérieuses, et les considérations éthiques arrivent souvent en tête de liste. Pour beaucoup, c’est un profond sentiment de compassion envers les animaux qui motive leur décision. La prise de conscience des conditions et des pratiques souvent difficiles au sein de l’industrie de la viande et des produits laitiers peut conduire les individus à éviter les produits d’origine animale afin de réduire la souffrance animale.
Les considérations pour la santé sont un autre puissant facteur de motivation pour adopter un régime végétarien. De nombreuses études ont montré qu’un régime végétarien bien équilibré peut avoir de nombreux avantages pour la santé, notamment une réduction des risques de maladies cardiaques, de certains types de cancer et de maladies chroniques comme le diabète. On peut ainsi en conclure qu’opter pour un régime végétarien résulte surtout de choix personnels associés à une réflexion profonde sur soi-même et sur l’environnement qui nous entoure.
Il existe de nombreux gènes qui peuvent influencer le choix alimentaire
Il faut savoir qu’il existe d’autres paramètres moins volontaires qui influencent la transition vers le végétarisme. Dans ces cas-là, on aurait surtout tendance à penser à des facteurs comme la culture ou la religion. Mais il y a une cause encore plus profonde qui déteint sur ce choix : les gènes. Une nouvelle étude réalisée par les chercheurs de l’université du Colorado a en effet montré qu’être végétarien peut être partiellement inscrit dans les gènes. Selon les résultats de l’étude publiée dans la revue PLOS One, il y a 34 variantes génétiques liées au végétarisme chez l’être humain.
Trois de ces gènes se situent au niveau du rs72884519, un point du génome humain sur le chromosome 18. Les 31 autres sont éparpillés dans le code génétique. Il faut savoir que ces gènes ne sont pas trouvés chez tout le monde. Si on ne sait pas encore comment ces gènes influencent les choix alimentaires des gens, les scientifiques pensent ainsi que c’est grâce à ces gènes que certaines personnes ont l’aptitude d’abandonner plus facilement la consommation de viande que d’autres.
Pour déterminer si la génétique contribue à la capacité d’une personne à adhérer à un régime végétarien, les scientifiques ont comparé les données génétiques de plus de 5 000 végétariens et de près de 330 000 individus non végétariens. C’est ainsi qu’ils ont identifié les 34 gènes, dont les gènes NPC1 et RMC1 qui sont impliqués dans le métabolisme des lipides et dans la fonction cérébrale. Si cette étude reste assez vague dans l’ensemble, elle ouvre de nouvelles pistes de recherche dans la compréhension du mode de vie végétarien et de son impact sur la santé.
Par Gabrielle Andriamanjatoson, le
Source: Live Science
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