Apparu pour la première fois dans la ville en novembre 2020, le variant B.1.526 du coronavirus représentait 25 % des génomes séquencés à New York en février et publiés dans la base de données mondiale GISAID.

Deux versions du variant en circulation

La souche B.1.526 a été identifiée par une équipe de scientifiques du California Institute of Technology lors de recherches visant à identifier de potentielles nouvelles mutations de la protéine de pointe du virus, structure lui permettant de se lier aux cellules humaines et d’y pénétrer, dans cette base de données. N’ayant pas encore fait l’objet d’un examen par leurs pairs, les conclusions des chercheurs sont accessibles depuis le serveur de pré-publication BioRxiv.

Deux versions de la lignée B.1.526 ont actuellement été identifiées, et toutes deux possèdent des mutations inquiétantes. La première « branche » présente la mutation E484K, également présente dans d’autres variants du coronavirus, notamment les souches sud-africaines et brésiliennes. Celle-ci peut réduire la capacité de certains anticorps à neutraliser, ou à inactiver, le virus, et aider le coronavirus à échapper partiellement aux vaccins Covid-19. La seconde branche inclut quant à elle la mutation S477N, qui pourrait aider le virus à se lier plus étroitement aux cellules, selon le New York Times.

En parallèle, des chercheurs de l’université de Columbia ont également identifié le variant B.1.526 lors du séquençage de plus de 1 100 échantillons de virus provenant de patients hospitalisés et atteints de Covid-19. Il s’est avéré que le pourcentage de sujets infectés par la version de B.1.526 présentant la mutation E484K avait augmenté assez rapidement ces derniers jours, et atteignait 12 % en fin de semaine dernière.

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« Nous craignons qu’il commence à dépasser d’autres souches »

« Nous constatons que le taux de détection de ce nouveau variant a augmenté au cours des dernières semaines. Nous craignons qu’il commence à dépasser d’autres souches, comme l’ont fait les variants britannique et sud-africain dans ces pays », a estimé le Dr David Ho, directeur du Centre de recherche sur le sida Aaron Diamond de l’université de Columbia. « Toutefois, davantage de recherches et un suivi étroit seront nécessaires pour déterminer si B.1.526 prendra le dessus sur les autres souches. »

— Ron Adar / Shutterstock.com

« Étant donné l’implication des mutations E484K ou S477N, et le fait que la région de New York ait développé une forte immunité permanente contre les souches de coronavirus en circulation lors de la première vague de la pandémie, il est indispensable de suivre l’évolution de ce variant de très près », a déclaré Kristian Andersen, virologue de l’Institut de recherche Scripps de San Diego.

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3 Commentaires
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Phil78
Phil78
3 années

Bonjour,
L’étude a-t-elle vérifié le taux de létalité de ce nouveau variant ? En principe, ne dit-on pas que plus le virus a un taux d’infectiosité élevé, moins il a un taux de létalité élevé. Qu’en est-il ?
Merci de vos réponses.

de simple bon sens !
de simple bon sens !
3 années

Un risque ? Une évidence ? L’immunisation collective ( naturelle ou par vaccination ) favorise l’émergence de nouvelles variétés ! À mon avis :une seule possibilité le renforcement de la capacité immunitaire individuelle des Citoyens ! Donc : une bonne hygiène de Vie, des compléments importants de vitamine D (200… Lire la suite »