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Face à l’urgence climatique, l’ONU veut créer des zones protégées sur 30 % de la planète

Il souhaite réduire "d'au moins 50 % la pollution causée par l'excès d'éléments nutritifs, les biocides, les déchets en plastique"

— Roschetzky Photography/Shutterstock.com

La question du dérèglement climatique est une question de plus en plus actuelle. Et face aux changements climatiques, de nombreuses institutions mondiales prennent des décisions visant à diminuer les émissions de gaz à effet de serre. Ou encore une amélioration de la protection de zones à risque. Et les Nations unies proposent un nouveau projet : protéger 30 % de zones terrestres et maritimes d’ici 2030.

Protéger 30 % de la planète d’ici 2030

En effet, pour lutter contre la dégradation de notre planète, la Convention pour la diversité biologique de l’ONU prévoit de créer des zones de protection. Et ce, sur « au moins 30 % des zones terrestres et marines avec au moins 10 % sous stricte protection« . Le projet devrait se faire sur 10 ans. Cependant, ces pourcentages ne sont pas encore fixes.

En effet, le projet de l’ONU de « protéger les sites d’importance particulière pour la biodiversité au moyen d’aires protégées » n’est pour l’instant qu’une ébauche. Mais elle sera le sujet des négociations lors de la 15e réunion de la COP15, en Chine. Leur objectif étant d’instaurer une politique durable pour protéger les écosystèmes.

Le premier objectif de la Convention est donc de créer des zones protégées sur 30 % de la planète, aussi bien terrestres que marines. Et de ce fait, de permettre à la biodiversité et l’écosystème de la Terre de perdurer. Le texte relayant les 17 objectifs de la Convention est basé sur des conclusions du Groupe international d’experts sur la biodiversité de l’ONU. Ces experts avaient publié leur rapport en 2019 soulignant le rôle de plusieurs facteurs dans la détérioration de la biodiversité, tels que l’agriculture, la déforestation, la pollution, etc.

Toujours selon ce rapport, 75 % de l’écosystème terrestre et 66 % de l’écosystème marin ont été détériorés par l’activité humaine. De facto, près de 1 million d’espèces terrestres et marines sont menacées. Et pour certaines, leur extinction devrait avoir lieu « dans les prochaines décennies ».

« Vivre en harmonie avec la nature d’ici 2050 »

« L’objectif est de stabiliser le taux de perte de biodiversité d’ici à 2030 », explique Aleksandar Rankovic, chercheur à l’Institut du développement durable et des relations internationales (IDDRI), chargé du dossier COP15. « Puis de faire en sorte que cette biodiversité augmente de nouveau d’ici à 2050 en laissant les écosystèmes se régénérer. »

De plus, la Convention souhaite « réduire d’au moins 50 % la pollution causée par l’excès d’éléments nutritifs, les biocides, les déchets en plastique et autres sources de pollution« . Cette première ébauche pourrait permettre de définir encore plus les besoins en termes de protection de la biodiversité, et de mettre de nouveaux moyens en place. L’ONU souligne aussi l’importance de l’accord de Paris sur le climat.

L’échec des « Objectifs d’Aichi »

La COP15 sera aussi l’occasion de revenir sur les « Objectifs d’Aichi« . Déterminés en 2010, les « Objectifs d’Aichi » avaient pour but, entre autres, d’empêcher la surpêche et d’améliorer la gestion de terres agricoles, mais aussi d’accroître les zones à protéger pour prévenir l’extinction d’espèces. Les objectifs devaient aussi se faire sur une dizaine d’années. Malheureusement, certains n’ont pas été atteints.

Par Manon Fraschini, le

Source: France TV Info

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