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Un simple tweet, et c’est le chaos : comment un mot de trop a déclenché la guerre entre Musk et la NASA

Un message censé saluer une mission spatiale a provoqué un séisme politique. En flattant Donald Trump sans raison, le patron intérimaire de la NASA a déclenché une tempête sur X. Elon Musk s’en mêle. La stratégie spatiale américaine s’enflamme.

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— kovop / Shutterstock.com

Un tweet obséquieux vers Trump a fait dérailler la communication officielle de la NASA

Le 26 octobre 2025, la JAXA réussit le lancement du HTV-X1. Un cargo japonais à destination de l’ISS. Jusque-là, tout va bien. Mais Sean Duffy, patron intérimaire de la NASA, y voit l’occasion de se distinguer. Il en profite pour glisser un hommage à Donald Trump. Problème : les États-Unis n’ont rien à voir avec cette mission.

Il écrit : « C’est une étape importante pour faire avancer la vision du président américain en matière de leadership spatial mondial. » Pourtant, le vaisseau est japonais. La fusée aussi. Le pas de tir se trouve au Japon. Et l’astronaute qui réceptionnera le cargo est japonais lui aussi. Quant au bras robotique utilisé, il est canadien.

Dès lors, la réaction ne se fait pas attendre. La communauté de X (ex-Twitter) s’enflamme. Moqueries, indignation, puis cerise sur le gâteau, une note de rectification publique apparaît sous le tweet. Une vraie claque numérique.

Elon Musk entre dans l’arène et s’en prend personnellement à Sean Duffy

Ce qui aurait pu rester une polémique passagère prend de l’ampleur. Car Elon Musk monte au créneau. Ce n’est pas seulement le tweet qui le fait réagir. C’est aussi l’attitude de Sean Duffy envers SpaceX.

Depuis sa nomination, Duffy remet en question le contrat lunaire confié à SpaceX. Il veut relancer la compétition pour la mission Artemis III. Une décision qui menace Musk. Et qui déclenche sa colère.

Ainsi, sur X, Musk enchaîne les attaques. Il traite Duffy de « Sean Dummy », se moque de son intelligence, l’accuse de vouloir saboter la NASA. Duffy devient rapidement la cible numéro un sur le réseau social.

Une opinion publique divisée mais de plus en plus favorable à Jared Isaacman

Derrière ces attaques, une question émerge naturellement : qui devrait vraiment diriger la NASA ? Nombreux sont ceux qui réclament le retour de Jared Isaacman. Entrepreneur et passionné d’espace. Il avait été pressenti par Trump, mais écarté à cause de ses liens avec SpaceX.

Ce paradoxe est frappant. Pour limiter l’influence de Musk, Trump a nommé Duffy. Mais Duffy n’a pas d’expertise spatiale. Et ses maladresses médiatiques font tâche. Résultat : Isaacman apparaît comme une alternative crédible. Moins politique. Plus compétent.

De plus, il séduit surtout les passionnés d’espace. Ceux qui veulent un cap clair. Et une direction capable de relever les défis techniques et géopolitiques à venir.

L’enjeu derrière la crise : qui dicte la stratégie spatiale américaine ?

Au fond, ce tweet révèle une fracture plus profonde. Celle entre institutions publiques et intérêts privés. Et derrière ces tensions, une question clé : la NASA peut-elle encore tracer sa propre voie ?

– Source Numerama

L’incident du HTV-X1 n’est qu’un révélateur. Les tensions couvent depuis longtemps. Pressions politiques. Retards techniques. Rivalités commerciales. Et au centre de tout ça : Elon Musk, omniprésent.

Autrement dit, l’espace n’est plus un terrain neutre. C’est un champ de bataille. Où se mêlent stratégie, ego, ambitions industrielles. Si la NASA veut rester maîtresse de son destin, elle devra vite retrouver une direction forte. Et indépendante.

Par Eric Rafidiarimanana, le

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