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Un insecte venu de loin, un climat hors norme, et soudain, la France bourdonnante de frelons. Cet automne, la menace est partout, dans nos jardins comme dans nos campagnes. Une douceur record, des nids partout, des piqûres en série : l’automne 2025 est devenu le terrain de jeu idéal du frelon asiatique.
Pourquoi les frelons asiatiques sont-ils si nombreux cet automne ? Le climat leur a offert un été indien prolongé
Je me souviens encore de cette promenade fin octobre, en t-shirt, à ramasser des feuilles mortes… et à me faire surprendre par un bourdonnement sinistre. Cet automne 2025, c’est un fait : le frelon asiatique est partout. L’été a été l’un des plus chauds jamais enregistrés, et l’arrière-saison a suivi la même tendance. Par conséquent, les nids ont continué de se développer bien au-delà de leur cycle habituel.
Et ce n’est pas qu’une impression. En effet, les professionnels de terrain, comme Patrice Appéré dans le Finistère, confirment une explosion des signalements. Il a détruit plus de 600 nids cette année. Pire encore, certaines futures reines ont recommencé à pondre, ce qui prépare une invasion encore plus massive en 2026.
En quoi le frelon asiatique est-il une menace concrète pour nous et pour les abeilles ? Une prédation invisible mais dévastatrice
Ce frelon, arrivé accidentellement de Chine en 2004, est aujourd’hui l’un des prédateurs les plus redoutables des abeilles domestiques. Il peut décimer une ruche en quelques heures à peine. Ainsi, selon les apiculteurs, il est responsable de 20 % de la mortalité des colonies. La facture ? Douze millions d’euros de pertes annuelles pour la filière apicole française.
Mais il ne s’arrête pas là. En automne, les colonies atteignent leur maximum de population, et deviennent très agressives. Le 30 septembre, à Lannilis, plusieurs joggeurs ont été attaqués alors qu’ils couraient près d’un nid dissimulé dans des ronces. L’un d’eux, Fabrice, raconte : « J’ai senti comme une brûlure vive, une vraie flamme sous la peau. » Le danger est donc bien réel, surtout pour les personnes allergiques.
Comment reconnaître et éviter un nid ? Les bons réflexes pour prévenir les attaques sans danger
On les croit perchés dans les arbres, mais les nids de frelons asiatiques peuvent aussi se cacher dans les haies, les cabanons ou les framboisiers. Le piège est sournois : on ne les voit pas toujours, mais eux nous détectent vite. C’est pourquoi la recommandation des autorités est claire : ne jamais tenter de détruire un nid soi-même.
Par ailleurs, François-Guillaume Le Gall, élu à Lannilis, l’affirme : « Une destruction mal faite pousse la reine à aller reconstruire ailleurs. » Il faut donc contacter la mairie, qui mobilisera des professionnels formés. En attendant leur intervention, restez à distance, évitez les vibrations au sol et signalez l’emplacement exact.
Que faire pour limiter la prolifération ? Des gestes simples pour un automne plus serein en 2026
C’est tentant de se dire qu’on ne peut rien faire. Pourtant, chacun peut jouer un rôle dans la régulation de cette espèce invasive. Par exemple, installer des pièges au printemps (la période de sortie des reines), signaler tout nid aperçu, protéger les ruches : ces petits gestes ont un impact réel.
Et puis, il y a l’information. Autrement dit, parler autour de soi, partager les alertes locales, participer à des campagnes de recensement : plus on est informés, moins on est surpris. Finalement, l’automne doux et doré est devenu le théâtre d’une menace silencieuse. Mais avec un peu d’anticipation, on peut reprendre le dessus.
Par Eric Rafidiarimanana, le
Catégories: Sciences, Animaux & Végétaux
Actuellement ,il faut faire très attention à ce que l’on met dans les composteurs ,les fruits pourris ou non ,les déchets engendrés par la confection de confitures, dont le sucre attirent les frelons asiatiques. Il faut prendre soins de faire un trous dans le composte existant afin d’y placer les détritus et ensuite recouvrir le trous avec du composte déjà bien formé, et toujours bien refermer le couvercle.