Les « anti-mesures » prises par Donald Trump à l’encontre de l’environnement se succèdent et ne sont visiblement pas prêtes de s’arrêter. Dernière en date, la signature d’un décret le mercredi 26 avril dernier revenant sur une loi de 1906, visant à protéger les grands espaces naturels américains.

Trump efface progressivement les traces de Barack Obama

Si le président américain a dû retirer son projet d’abrogation de l’Obamacare en mars dernier, faute de majorité au Congrès, Trump n’abandonne pas pour autant sa volonté de « d’annuler chaque décret, mémorandum et ordonnance contraires à la Constitution et signés par le président Obama ». Le 28 mars dernier, Donald Trump avait d’ailleurs signé un décret ordonnant le réexamen du Clean Power Act, qui visait à réduire les émissions de CO2 des centrales électriques du pays de 32 % d’ici 2030. Il a ainsi préféré réhabiliter le charbon, mettant une croix sur les efforts réalisés par Obama lui-même pour la transition énergétique.

Que signifie la signature de ce nouveau décret ?

Cette fois-ci, Donald Trump remet en cause l’Antiquities Act. Signé en 1906 par Théodore Roosevelt, il donne le pouvoir a président des Etats-Unis de décréter qu’un espace menacé doit être protégé. Toutefois, il a fallu moins d’un mois pour que le président américain récidive, en signant un décret le 26 avril dernier visant à réexaminer la classification des monuments nationaux de plus de 40 000 hectares. Une mesure qui s’inscrit dans la lignée de ses précédentes démarches climato-sceptiques, cette loi permettant d’interdire « de nouveaux forages ou exploitations d’énergies fossiles (pétrole, gaz, charbon) » et de limiter « l’agriculture ou la pêche ».

Ces zones normalement protégées seront désormais exploitables au profit de forages et d’extractions minières. A la signature du décret, Donald Trump a déclaré : « Aujourd’hui je signe un nouveau décret pour mettre fin à un autre abus monstrueux du pouvoir fédéral et pour rendre ce pouvoir aux États et au peuple à qui il appartient. La précédente administration s’est servie d’une loi vieille comme le monde de 100 ans, connue sous le nom de l’Antiquities Act pour mettre sous contrôle fédéral strict des millions d’hectares de terre et d’eau. »

Les lieux les plus emblématiques des Etats-Unis menacés

Le Bears Ears National Monument, situé dans l’Utah, fait partie des sites directement visés par la signature de ce décret, alors qu’il est censé protéger la culture des tribus locales comme les indiens Navajo par exemple. Si le secrétaire à l’Intérieur Ryan Zinke a affirmé vouloir  « donner aux communautés locales une véritable voix dans le processus », la directrice générale du Centre pour la diversité biologique Kierán Suckling, juge cette mesure déplorable. « C’est un pas terrifiant vers un démantèlement de la protection d’une partie des lieux les plus importants et les plus emblématiques des Etats-Unis : nos Parcs Nationaux et nos monuments. »

Bears Ears National Monument
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