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On pensait qu’un rat avait laissé cette étrange empreinte à Chicago, la science dit tout autre chose

Zoom sur "Splatatouille"

Rat
Image d’illustration — Carlos Aranguiz / Shutterstock.com

Pendant des mois, les internautes ont spéculé sur l’origine de cette étrange marque figée dans le béton d’un trottoir de Chicago. Était-ce vraiment un rat qui avait laissé là sa trace éternelle ? Après un an de mystère et d’hommages farfelus, la science a enfin tranché, et la vérité est bien plus inattendue qu’on ne l’imaginait. Explications.

Une empreinte devenue culte sur Internet

Tout commence début 2024, dans le quartier de Roscoe Village, où un passant découvre sur un trottoir une empreinte rappelant la silhouette d’un rat aplati. Le comédien Winslow Dumaine partage la photo en ligne, la décrivant comme « une marque de rat parfaite, sortie tout droit d’un dessin animé Looney Tunes« .

En quelques jours, l’image devient virale : des visiteurs affluent pour voir la curieuse empreinte, déposent des fleurs, des pièces et même des figurines, organisant de fausses veillées pour ce « héros urbain ». Le trottoir devient un véritable lieu de pèlerinage surnommé avec humour « Splatatouille ».

Face à l’engouement, la dalle finit par être retirée et déplacée à l’hôtel de ville. Mais jusqu’ici, personne n’avait réellement étudié la fameuse trace pour en déterminer l’origine.

Une étude scientifique qui change tout

Des chercheurs de l’université du Tennessee et de l’Institut de technologie de New York ont décidé d’élucider le mystère. Leur étude, publiée dans la revue Biology Letters, compare la silhouette du « rat » à celles de huit espèces locales, des souris aux tamias en passant par les écureuils.

Résultat : la probabilité que la marque provienne d’un écureuil atteint 98,67 %. Plus précisément, il s’agirait d’un écureuil gris de l’Est, l’espèce la plus commune dans la région.

Leur analyse s’appuie sur la longueur du museau, la taille des pattes et la largeur de la tête. Et tout concorde. « Le béton est souvent coulé le jour, moment où les écureuils sont actifs, tandis que les rats, eux, sortent la nuit », rappelle Seth Magle, directeur de l’Institut de la faune urbaine du zoo de Lincoln Park.

L’absence de traces de pas autour du trou indique d’ailleurs que l’animal aurait chuté d’une branche, et non traversé le béton.

Quand un accident devient une légende urbaine

L’étude conclut que le petit animal a probablement glissé et laissé cette empreinte presque parfaite en tombant dans le ciment frais. Un malheureux accident, devenu phénomène mondial.

Les auteurs suggèrent même de rebaptiser le site « Écureuil du trottoir de la Ville venteuse », et soulignent que ce genre d’histoire montre à quel point la curiosité populaire peut inspirer la science. « À la base, la science exige simplement de la curiosité et un engagement à comprendre le monde naturel qui nous entoure », écrivent-ils.

Par ailleurs, le fossile d’un écureuil volant géant vieux de 5 millions d’années a été découvert aux États-Unis.

Par Cécile Breton, le

Source: Newsweek

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