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Découverte du second trou bleu le plus profond au monde

Il mesure 274 mètres de profondeur

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Image d’illustration — JamiesOnAMission / Shutterstock.com

Des scientifiques mexicains ont annoncé la découverte du second trou bleu le plus profond au monde. Mesurant près de 300 de mètres de profondeur, celui-ci se trouve au large de la péninsule du Yucatan.

Gouffre sous-marin

Profondes cavités sous-marines circulaires ou ovales, les trous bleus sont connus pour abriter une grande diversité d’espèces végétales et animales (tortues de mer, requins…). On estime que la plupart de ces formations géologiques spectaculaires se sont formées durant la dernière glaciation, lorsque le niveau des océans était inférieur de plus de cent mètres à celui d’aujourd’hui.

L’érosion du calcaire, due à l’infiltration d’eau de pluie acide, a entrainé la formation de vastes cavités souterraines dont le plafond a fini par s’effondrer pour former un gouffre plus tard recouvert par la mer lors de la fonte de la calotte glacaire.

Dans le cadre de travaux publiés dans la revue Frontiers in Marine Science, des scientifiques du Colegio de la Frontera Sur ont localisé le second trou bleu le plus profond au monde, dans la baie de Chetumal. Nommée « Taam ja » (signifiant eau profonde en langue maya), cette formation sous-marine dont l’embouchure se trouve à un peu moins de cinq mètres sous le niveau de la mer possède des parois particulièrement abruptes (avec des pentes de près de 80 degrés).

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— © Alcérreca-Huertal et al. / Frontiers in Marine Science 2023

Si sa superficie a été estimée à quelque 13 690 mètres carrés, sa profondeur de 274 mètres la place juste derrière le trou du Dragon (300 mètres), découvert en mer de Chine méridionale en 2016.

Des implications plus larges

En dépit de faibles niveaux d’oxygène et de lumière au fond de telles cavités, en 2012, l’exploration de trous bleus aux Bahamas avait conduit à la découverte de bactéries coriaces, fournissant un possible aperçu des formes de vie qui pourraient prospérer sur certaines planètes et lunes du Système solaire.

Selon les auteurs de la nouvelle étude, de telles conditions favorisent également la conservation de fossiles anciens, à même d’éclairer le passé de notre planète.

Par Yann Contegat, le

Source: Live Science

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