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Une équipe de chercheurs américains a identifié un nouveau traitement prometteur contre la calvitie. S’appuyant sur la modification génique, celui-ci pourrait permettre de traiter cette condition touchant environ deux tiers des hommes à un moment donné de leur vie.

Des injections de SCUBE3 pour traiter la calvitie

Ces nouveaux travaux menés par des chercheurs de l’université de Californie en collaboration avec la société de biotechnologie Amplifica visaient à identifier la voie de signalisation régissant la croissance des cheveux afin de trouver de nouveaux moyens d’empêcher l’arrêt de la production de follicules pileux par les cellules souches.

Détaillées dans la revue Cell Development, les expériences réalisées sur des souris se sont révélées extrêmement prometteuses. Les rongeurs ont été génétiquement modifiés afin que la voie de signalisation responsable de la croissance capillaire soit activée en permanence, ce qui s’est traduit par la production de nouveaux cheveux.

Selon les auteurs de l’étude, il s’agit d’une première étape importante vers un traitement potentiel révolutionnaire pour la calvitie. Une condition incroyablement courante, pour laquelle les options thérapeutiques actuelles se résument à la greffe, coûteuse et invasive, ou aux traitements médicamenteux favorisant la croissance des cheveux, présentant des résultats variables et pouvant entraîner d’importants effets secondaires.

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Grâce au séquençage de l’ARN, l’équipe a découvert qu’une molécule appelée SCUBE3, semblant inciter les follicules à produire à nouveau des cheveux, était exprimée par les souris dont les gènes avaient été modifiés. Fait particulièrement prometteur, l’approche a même fonctionné chez des rongeurs auxquels des follicules pileux humains avaient été greffés.

Une procédure peu invasive réalisée en moins de 20 minutes

S’il reste encore du travail avant que le traitement puisse être utilisé pour traiter la calvitie chez l’Homme, les auteurs de l’étude estiment que l’administration de SCUBE3 pourrait être réalisée à l’avenir via une procédure simple, semblable à une injection de botox.

« La molécule serait simplement injectée dans le cuir chevelu à moins d’un millimètre de profondeur, et la procédure prendrait moins de 20 minutes », explique Maksim Plikus, auteur principal de l’étude, précisant toutefois qu’en l’absence totale de follicules pileux, les patients devront recourir à la greffe.

Il ne s’agit pas des seuls travaux prometteurs réalisés dans le domaine. Il y a quelques semaines, une autre équipe de l’université de Californie avait notamment découvert une protéine régulant la pousse et la chute des cheveux, potentiellement réversible.

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