Le succès d’Harry Potter a causé la mise en place d’un réseau de marché noir de hiboux. Une vraie tragédie à laquelle seuls les acheteurs peuvent mettre fin.

 

Un marché noir directement lié à Harry Potter

Alors que la saga Harry Potter fêtait récemment ses 20 ans, les livres et films sont toujours bien vivants dans le cœur des fans, ce qui a créé au fil du temps un vrai marché aux produits dérivés. Alors que certains affichent fièrement posters, écharpes de chacune des maisons ou baguette magique de leurs personnages préférés dans leur chambre, d’autres vont beaucoup plus loin en s’offrant une véritable chouette, à l’image d’Hedwige, la fidèle compagnon d’Harry Potter.

Cependant, il existe un vrai revers à cette nouveauté puisque le marché noir des chouettes semble se porter mieux que jamais en Indonésie… En effet, des chercheurs ont publié une étude dans la revue scientifique Nature et révèlent la dérive, après avoir observé le nombre de chouettes à travers vingt marchés aux oiseaux sur les îles indonésiennes de Bali et de Java.

 

La chasse aux hiboux prend de l’ampleur

Au début des années 2000, si ces animaux se faisaient rares, de nombreuses espèces de chouettes étaient disponibles à l’achat. Une mauvaise nouvelle selon les associations de protection des animaux, rappelant que c’est ainsi qu’une espèce sauvage devient en voie de disparition comme ce fut le cas par le passé pour de nombreux animaux.

Les chercheurs rappellent que le premier film est sorti dans le pays en 2001, alors que la première traduction du livre a été publiée un an plus tôt. Alors qu’avant 2002, les hiboux représentaient moins de 0,06 % du marché, ce chiffre grimpe à 0,43 % progressivement jusqu’en 2008. Par ailleurs, plus de 8 espèces différentes de ces oiseaux nocturnes seraient disponibles.

 

Sauver les espèces animales concernées

Si l’on peut penser qu’il s’agit là d’un hasard, les chercheurs coupent court à tout doute puisque ces oiseaux étaient autrefois appelés “oiseau fantôme”, ils s’achètent aujourd’hui sur les marches sous le nom de “oiseaux Harry Potter”… L’étude précise que le succès de ce marché sur ces îles serait dû au développement d’internet et à la possibilité d’en acheter sur le web. Si ce marché est en principe illégal, les autorités semblent plutôt laxistes sur ce sujet.

S’il n’y a aucun moyen pour l’instant d’évaluer le nombre de spécimens vivant actuellement sur ces îles, il parait évident que rien de bon ne sortira de cette chasse à grande échelle qui prend de l’ampleur d’années en années. Il est donc suggéré par les auteurs de l’étude de mettre les espèces animales en question sur la liste des animaux protégés et d’améliorer aussi bien la lutte contre ce marché noir, mais également d’expliquer au public les risques pour les espèces animales concernées.

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