Les scientifiques de l’UNSW (The University of New South Wales) en Australie viennent de faire une énorme découverte. Cette avancée majeure va tenter de répondre à la fameuse question : Quand la vie est née sur Terre ? Des restes microbiens ont en effet été découverts dans des stromatolites vieux de 3,7 milliards d’années.

Les résultats de leur recherche ont été publiés le 25 septembre 2019 dans la revue Geology. Les investigations ont été minutieusement entreprises dans la région de Pilbara en Australie-Occidentale. En ces lieux se trouve une ancienne formation de Dresser qui est une vaste série de stromatolites. C’est sur cette formation rocheuse que se fossilisent des millions de micro-organismes.

Les recherches effectuées par l’UNSW dévoilent la preuve irréfutable que les stromatolites représentent bien la vie ancienne. Les résultats semblent donc avoir mis un terme au débat controversé depuis la découverte de ces roches dans les années 1980.

Le problème de l’altération des formations rocheuses

Bien que certains géologues réfutent la théorie comme quoi les stromatolites représentent certaines des plus anciennes preuves de la vie, d’autres s’étaient concentrés sur ces formations rocheuses pour en dévoiler des indices. C’est le cas par exemple des fossiles trouvés au Groenland qui démontrent que les traces microbiennes datent de 3,7 milliards d’années. Sur un site au Canada, une autre équipe de scientifiques découvre des stromatolites qui remontent à 4,3 milliards d’années.

Leurs découvertes se heurtent cependant à un problème majeur : l’altération de ces roches au cours de ces milliards d’années. C’est ainsi qu’un débat controversé était né.

De plus, les scientifiques ont encore du mal à distinguer les structures minérales de celles organiques (preuve irréfutable de la première vie sur Terre) à cause des processus géologiques. Afin de contourner ces problèmes auxquels se heurtent les experts, les scientifiques de l’UNSW ont creusé en profondeur sur ces formations rocheuses.

Image d’illustration — Destinations Journey / Shutterstock.com

La présence de pyrite dans les stromatolites met fin au débat

La découverte des scientifiques de l’UNSW se démarque ainsi de leurs prédécesseurs car ils ont foré des dizaines de mètres pour contourner les problèmes d’altération. Les experts en ont ainsi extrait des échantillons de stromatolites préservés. Ils ont suivi les étapes nécessaires en laboratoire. Les échantillons de carottes de forage ont été examinés à l’aide de la microscopie électronique à haute puissance, la spectroscopie et l’analyse isotopique.

Le Dr Baumgartner avait donc conclu au cours de ses analyses qu’il était en présence de stromatolites composés principalement de pyrite aussi connue sous le nom d’ « or du fou ». Le minéral contenait de la matière organique qui se présentait sous forme de filaments formés par des restes microbiens.

Cette découverte de résidus microbiens dans des stromatolites vieux de 3,5 milliards est un pas de géant dans le domaine de la géologie. Elle ouvre également des portes pour la recherche d’une vie extra-terrestre sur Mars en adoptant le même principe d’investigation des scientifiques de l’UNSW.

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