Des archéologues ont récemment fait une découverte fascinante dans la province de Dornod, au nord-est de la Mongolie. Ils ont mis au jour la tombe d’une femme de l’élite de l’époque pré-mongole à l’intérieur des murs d’une ancienne forteresse abandonnée.
Un projet de recherche international
La tombe a été découverte dans le cadre d’un projet de recherche international mené par des équipes mongoles, israéliennes et américaines. En explorant la région depuis 2018, ces chercheurs se sont concentrés sur des fortifications datant de l’Empire khitan, qui a régné sur une grande partie de la Mongolie entre 916 et 1125. Ensuite, l’Empire mongol de Gengis Khan a pris le relais en 1206.
Cette tombe est particulièrement intrigante car elle semble avoir été construite après l’abandon de la forteresse, ce qui suggère que cet espace était encore utilisé pendant la période de transition politique, où l’influence khitane déclinait tandis que les Mongols gagnaient en puissance. Or, à l’heure actuelle, nous avons très peu d’informations sur cette période.
Les résultats de l’étude ont été publiés dans la revue Archaeological Research in Asia.
Des objets liés à des traditions inconnues
À l’intérieur de la tombe, les archéologues ont découvert le squelette d’une femme, probablement âgée de 40 à 60 ans, revêtue d’un manteau de soie jaune. Cela témoigne de son statut élevé. En outre, la tombe renfermait également de nombreux objets précieux, tels que des boucles d’oreilles en or, une coupe en argent, un récipient en bronze et des bijoux en perles de corail et de verre.
Une petite coupe en bronze décorée de figures géométriques et de lignes gravées a particulièrement attiré l’attention des chercheurs. Cet objet diffère des autres artefacts médiévaux découverts en Mongolie, suggérant qu’il pourrait être unique ou lié à une tradition artisanale encore inconnue. Une coupe en argent brisée en 26 morceaux constitue également un mystère pour les scientifiques, car aucun objet similaire n’a encore été trouvé en Mongolie.
Cette découverte exceptionnelle a le potentiel de changer notre compréhension de l’histoire de la Mongolie aux XIIe et XIIIe siècles. Elle révèle les complexités sociales, économiques et culturelles de cette région à un moment crucial de son évolution. Par ailleurs, un char funéraire de la dynastie Liao vieux de 1 000 ans a été découvert.