Aller au contenu principal

Pourquoi les requins-marteaux ont-ils une tête aussi étrange ?

Des fonctions essentielles

Requin marteau
— © Kris Mikael Krister / Wikimedia Commons

Aujourd’hui, plus de 500 espèces de requins écument les mers et les océans du globe. On s’intéresse aujourd’hui au requin-marteau, se distinguant essentiellement par sa morphologie crânienne spectaculaire.

Plusieurs avantages

La famille des Sphyrnidae recense les 10 espèces actuelles de requins-marteaux. Si leur taille varie largement (de 1,5 à plus de 4 mètres), tous possèdent une bouche assez étroite et une tête aplatie et élargie, aux extrémités de laquelle se trouvent leurs yeux.

En 2009, une étude avait montré que le requin-marteau planeur (Eusphyra blochii) et le requin-marteau halicorne (Sphyrna lewini) possédaient des champs de vision binoculaire de 48 et 34 degrés, ne dépassant pas 15 degrés chez leurs cousins à face étroite, comme le requin-citron. Aidant ces prédateurs marins à localiser et suivre leurs proies, une telle configuration améliorerait leur perception de la profondeur, et leur permettrait également de détecter plus rapidement d’éventuels dangers.

Leur structure crânienne iconique serait également liée à l’électroréception. Il s’avère que les requins-marteaux possèdent des organes sensoriels connus sous le nom d’ampoules de Lorenzini. Concentrés au niveau des yeux et de la gueule, ceux-ci leur permettent de percevoir les infimes champs magnétiques produits par les poissons et les crustacés. Une tête plus large offrirait ainsi une plus grande « surface de détection ».

Enfin, elle faciliterait des changements de direction brusques, essentiels lors de la traque de leur repas, comprenant calmars et raies.

requin marteau
— Matt9122 / Shutterstock.com

Une longue histoire évolutive

Les archives fossiles dont nous disposons indiquent que les requins-marteaux sont apparus au cours de l’Oligocène, il y a entre 20 et 25 millions d’années, mais il ne s’agit pas des seules créatures à présenter ce type de tête allongée.

Documentée chez Diploceraspis, genre éteint d’amphibien qui vivait il y a entre 299 et 270 millions d’années, et le ver plat Bipalium, elle constitue un bon exemple d’évolution convergente : lorsque des espèces non apparentées mais soumises à des contraintes environnementales similaires développent les mêmes traits physiologiques, morphologiques ou comportementaux.

Si vous vous posiez la question, voici à quoi servent les narines des requins.

Par Yann Contegat, le

Source: IFL Science

Étiquettes:

Catégories: ,

Partager cet article

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *