
Les murs ont des oreilles, et les requins des narines, qui abritent des organes sensoriels essentiels à leur survie.
Rosettes olfactives
Chez les humains, l’olfaction repose sur l’inhalation de molécules odorantes en suspension dans l’air. L’activation de récepteurs à l’intérieur de notre nez génère des signaux électriques qui sont transmis à des régions cérébrales spécifiques, qui les interprète comme les odeurs que nous connaissons.
Constituant l’un des principaux moyens dont disposent ces prédateurs pour repérer leurs proies, la détection des odeurs s’avère également essentielle à la navigation des requins, dont les systèmes olfactif et respiratoire sont complètement séparés. Chacune des « narines » des squales abrite une rosette olfactive, dont la taille varie d’une espèce à l’autre.
Cette structure complexe est composée de plis de peau, recouverts de cellules sensorielles spécialisées appelées lamelles. Lorsque l’eau de mer s’infiltre, les lamelles captent les particules odorantes et envoient un signal au bulbe olfactif du cerveau du requin. C’est là que les informations sont analysées, permettant à l’animal d’identifier la nature et la source de l’odeur.

Odorat en stéréo
Comme on peut l’imaginer, la façon dont les odeurs se propagent dans l’air et dans l’eau diffère largement. « Le panache se fragmente, flotte à différents niveaux et est transporté par le courant », détaille Jelle Atema, de l’université de Boston.
L’odorat « en stéréo » des squales, qui leur permet de percevoir d’infimes différences dans le temps que met l’odeur à atteindre chacune de leurs narines, leur permet de localiser leurs proies avec une précision effrayante.
On estime que certaines espèces sont capables de détecter une infime quantité de sang dissoute dans des millions de litres d’eau.
Par Yann Contegat, le
Source: IFL Science
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