Mis au point par la société GRAIL Inc, ce nouveau test sanguin actuellement en développement est capable de dépister de nombreux types de cancer avec un haut degré de précision comme le montre l’étude réalisée par des chercheurs du Dana Farber Cancer Institute.

Un diagnostic plus fiable et précis

Utilisant une technologie de séquençage de nouvelle génération afin de sonder l’ADN et d’y détecter de petits marqueurs chimiques à même d’influencer l’activité ou l’inactivité de certains gènes, ce nouveau test a été appliqué à près de 3 600 échantillons sanguins.

Ils provenaient à la fois de patients atteints de cancer, et de sujets sains ou n’ayant pas été diagnostiqués au moment de la prise de sang, et il s’est avéré que le test était non seulement capable de repérer les marqueurs de cette maladie à partir des échantillons des patients cancéreux, mais également d’identifier correctement le tissu à l’intérieur duquel celui-ci s’était développé.

— Roman Zaiets / Shutterstock.com

Ce nouveau test recherche l’ADN que les cellules cancéreuses libèrent dans le flux sanguin lorsqu’elles meurent, et contrairement aux « biopsies liquides », qui détectent les mutations génétiques ou d’autres altérations de l’ADN liées au cancer, cette technologie se concentre sur des modifications du génome connues sous le nom de groupes méthyles.

Ces derniers représentent des unités chimiques pouvant être attachées à l’ADN, au cours d’un processus appelé méthylation, afin de contrôler quels gènes sont actifs ou inactifs. En règle générale, les schémas anormaux de méthylation s’avèrent plus précis dans le diagnostic du cancer (et de ses différentes formes) que les biopsies liquides.

Mieux prévenir les cancers les plus fréquents

« Nos travaux antérieurs indiquaient que les tests basés sur la méthylation surpassent les approches traditionnelles de séquençage de l’ADN pour détecter de multiples formes de cancer dans des échantillons sanguins », a déclaré Geoffrey Oxnard, chercheur au Dana Farber Cancer Institute et auteur principal de l’étude. Sur les 3 583 échantillons de sang analysés, 1 530 provenaient de patients atteints de différentes formes de cancer (cancer du sein à récepteurs hormonaux négatifs, cancer colorectal, de l’œsophage, de la vésicule biliaire, de l’estomac, du poumon, de l’ovaire, de la tête et du cou, de l’ovaire, du pancréas leucémie lymphoïde, myélome multiple…) et 2 053 de sujets considérés comme sains.

La fiabilité globale du test était de 99,4 %, ce qui signifie que seuls 0,6 % des résultats indiquaient à tort des cas de cancer. Lorsqu’il s’agissait d’un cancer à mortalité élevée dont le diagnostic était préétabli, le test déterminait son type avec 76 % de précision. Au sein de ce même groupe, la précision du diagnostic atteignait 32 % pour les patients atteints d’un cancer de stade 1, 76 % pour ceux atteints d’un cancer de stade 2, 85 % chez ceux de stade 3 et 93 % pour ceux atteints d’un cancer de stade 4. Enfin, pour les 97 % d’échantillons pour lesquels le tissu ou l’organe où le cancer était apparu était connu, le test permettait de les identifier dans 89 % des cas.

« La détection précoce, même modeste, des cancers les plus fréquents pourrait se traduire par de nombreux patients susceptibles de recevoir un traitement plus efficace si le test était largement utilisé », conclut Oxnard.

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ozerfil
ozerfil
4 années

Voilà un VRAI progrès pour l’Humanité !! Reste à connaitre le prix du test et s’il pourra être généralisé ou réservé à une élite… Car il existe déjà des marqueurs tissulaires déterminant si une personne est plus ou moins prédisposée à développer tel type de cancer ou pas, mais horriblement… Lire la suite »

mokapoka
mokapoka
4 années

Un même test a été fait il y a 50 ans par le professeur Emile Pinel , c’est celui qui avait soigné Mendes France .
Il avait soigné avec succès de nombreuses personnes.