
Un ovni ? Non. Une réalité en construction. Voici le Streetwing, l’engin hybride qui pourrait bien redéfinir nos rêves d’exploration… et qui ose défier Elon Musk et sa Tesla sur le terrain de la mobilité de demain, en misant sur le vent et le soleil plutôt que sur les gigafactories.
Derrière le Streetwing : un inventeur fantasque au passé de pilote de chasse et de rocker génie de la mécanique
Derrière le Streetwing, un nom revient toujours : Dezső Molnár. Ancien pilote dans l’US Air Force, juge du X-Prize, mécano pour le Spirit of America, ce gars-là a passé sa vie à défier la gravitation. Et aussi les normes. Ce n’est pas un simple inventeur, c’est un genre de Hunter S. Thompson de l’aéro, sans les excès, mais avec la même détermination à sortir du cadre.

D’ailleurs, son obsession ? La liberté totale de mouvement. Il rêve de traverser la Pan-American Highway d’une traite, en volant au-dessus du tristement célèbre Darién Gap, ce trou noir de jungle sans route. Pour y parvenir, il construit une voiture capable de rouler ET de voler. Pas un fantasme, mais un prototype bien réel.
Une voiture électrique qui déploie ses ailes et transforme le vent en carburant propre
Concrètement, le Streetwing ressemble à une moto allongée avec une hélice à l’arrière. Classé comme « moto électrique » (52 kW pour le vol, 8 kW pour la route), il mesure 5,2 mètres, dispose de deux ailes principales et de canards avant inspirés d’un Tri-Q200.

Les ailes, pliables et ultra-légères, peuvent accueillir des panneaux solaires pour 1 700 watts d’énergie. Ainsi, le design vise à être fun, accessible, et surtout autonome.
Par ailleurs, ce n’est pas tout : en mode « voile », le Streetwing capte le vent pour avancer sur route, comme un char à voile. Encore mieux : à l’arrêt, les ailes se dressent en éoliennes. Avec une simple brise à 24 km/h, elles peuvent recharger les batteries via une turbine de 6 000 W. Le tout sans bruit, ni essence. Là, on tient peut-être la première voiture volante verte de l’histoire.
Une idée géniale et réaliste, mais un prototype qui cherche encore son envol
Finalement, ce projet réunit ce qu’on pensait inconciliable : l’exploration, l’écologie et le fun. On parle d’un véhicule qui roule, vole, se recharge seul et peut réduire les obstacles à l’aventure moderne. Cependant, il reste du chemin : poids, homologation, budget. Molnár finance seul, cherche des partenaires, et doit encore valider le vol grandeur nature.
Et pourtant, tout dans son parcours indique qu’il ira au bout. En effet, quand on a déjà conçu une moto volante, ça aide. Le Streetwing pourrait bien, dans quelques années, survoler le monde pendant que les autres sont encore coincés dans les embouteillages.
Et si c’était lui, le vrai futur de la mobilité personnelle ?
La question reste ouverte. Toutefois, l’idée plane déjà dans l’imaginaire. Et si demain, vous pouviez aller bosser en survolant la ville, propulsé par le vent et le soleil ? Pas besoin d’attendre 2050. Il suffit que le Streetwing décolle.
Par Eric Rafidiarimanana, le
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