Une expédition archéologique tchéco-égyptienne a révélé l’existence d’un temple vieux de 3 000 ans. Bâti sous le règne de Ramsès II, il est la seule preuve du culte de Râ dans la région d’Abousir à Gizeh.

 

4 ans plus tard

Une première mission menée en 2012 avait conduit les chercheurs à penser que le site archéologique d’Abousir recelait plus qu’un sable chargé d’histoire. Pendant les quatre années suivantes, les archéologues tchèques et égyptiens ont creusé, fouillé, remué, et dépoussiéré la moindre parcelle du site… Jusqu’à déterrer un temple, érigé sous le règne de Ramsès II dans la nécropole royale d’Abousir, la demeure éternelle des souverains de la Ve dynastie. Un site archéologique riche de ses 14 monuments mortuaires parmi lesquels des pyramides, un temple solaire, et des mastabas – des tombes aériennes réservées aux hauts dignitaires.

 

Un temple et son annexe

Le Dr. Mohammed Meguahed, le chef d’expédition, a donné de plus amples informations sur le temple égyptien : l’édifice de 32 x 51 mètres repose sur des fondations en briques de terre, et présente une large avant-cour adjacente à deux bâtiments de stockage qui mène aux piliers de l’entrée principale; certains d’entre eux portent encore des traces de peinture bleue. L’excavation a aussi permis aux archéologues de déterrer ce qui ressemble à un escalier – ou une rampe – à l’arrière du temple qui conduit directement à un sanctuaire. Recouvert d’importants dépôts de sable et d’éclats de pierre, le sanctuaire est divisé en 3 chambres parallèles.

 

L’empreinte de Ramsès II

Le Dr. Miroslav Barta, chef de la mission tchèque, explique avoir retrouvé le titre honorifique du « pharaon bâtisseur » gravé dans des fragments de reliefs directement connectés au culte des divinités solaires. L’archéologue ajoute qu’une autre série de fragments dépeignant des scènes de la vie de ces dieux – « Amun », « Râ » et « Nekhbet » – vient renforcer leurs convictions : la construction du temple remonterait au l’ère de Ramsès IIentre 1279 et 1213 avant J.C – et permet d’affirmer que le culte du soleil, initié dès la Ve dynastie, a perduré jusqu’à la XIXe avec le règne éclatant du « pharaon bâtisseur ».

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