Même si c’est encore un phénomène incompris, le trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité ou TDAH est un problème de santé sérieux qui peut être très handicapant pour ceux qui en souffrent. D’ailleurs, cette maladie chronique est si complexe que de nombreuses personnes ignorent qu’elles en sont victimes. Mais même sans savoir qu’on en souffre, il existe des moyens fiables pour mieux gérer cette maladie si vous en présentez les symptômes.
Le TDAH, c’est quoi exactement ?
Nombreux sont ceux qui pensent encore que le trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité est un problème qui touche essentiellement les enfants. Mais les adultes sont tout aussi concernés. Quant à savoir ce que c’est, le TDAH est un problème neurologique qui affecte la santé mentale et qui peut entraîner des niveaux inhabituellement élevés d’hyperactivité et des comportements impulsifs. Les personnes atteintes de TDAH peuvent également avoir du mal à concentrer leur attention sur une seule tâche ou à rester assises pendant de longues périodes.
Il est important de comprendre que beaucoup de personnes peuvent souffrir d’inattention et de variations du niveau d’énergie. Mais pour une personne atteinte de TDAH, ces phénomènes ont tendance à être beaucoup plus fréquents et plus intenses par rapport aux personnes qui ne souffrent pas de cette condition. Si certains pensent à tort que le TDAH est un simple excès comportemental, il s’agit d’un véritable problème de santé qui peut grandement affecter la vie familiale, sociale, scolaire et professionnelle des personnes qui en souffrent.
Par ailleurs, les neurosciences, l’imagerie cérébrale et la recherche clinique nous ont appris quelque chose de très important au cours de ces dernières années : le TDAH n’est pas un trouble du comportement, ni une maladie mentale, ni même un trouble d’apprentissage spécifique. Il s’agit en fait d’un trouble d’origine neurologique, d’une déficience développementale du système d’autogestion du cerveau. Les causes exactes de la maladie ne sont pas encore connues, mais des facteurs génétiques sont potentiellement impliqués.
Une maladie bien réelle, mais qui peut être gérée et même soignée
Outre les facteurs génétiques, des facteurs environnementaux – comme l’exposition à des produits toxiques, les carences nutritionnelles, la carence affective, le stress, les infections et la pauvreté – peuvent augmenter le risque de développer le TDAH, ou exacerber les symptômes de la maladie. Étant donné que le TDAH est souvent confondu avec des troubles de la personnalité résultant de problèmes personnels, il est souvent difficile de savoir qu’on est victime de ce problème.
Quoi qu’il en soit, il est possible d’améliorer les conditions de vie des personnes souffrant de TDAH, même sans diagnostic. L’organisation est la clé pour reprendre sa vie en main. Afin de minimiser les crises, veiller à établir des habitudes et à créer un système et un environnement propices au respect de ces habitudes. Dans cet environnement que vous vous créez, faites en sorte qu’il y ait une place pour chaque chose et que chaque chose soit à sa place. Veillez aussi à prioriser une bonne hygiène du sommeil.
Et autant que possible, évitez les distractions, comme la télé ou les réseaux sociaux. Enfin, la meilleure solution pour s’en sortir est de se faire aider. Le TDAH n’est pas une maladie qui doit faire honte, et comme pour toute autre maladie, il est conseillé de consulter un médecin si on pense qu’on en souffre. Il faut savoir qu’il existe des traitements médicaux efficaces pour le TDAH. Aussi, n’hésitez pas à vous faire soutenir par vos proches ou par des groupes de soutien.
Par Gabrielle Andriamanjatoson, le
Source: Science Alert
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