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Le saviez-vous ? Trois ingénieurs de Tchernobyl ont sauvé l’Europe au péril de leur vie

Lors de l'explosion de 1986, leur comportement héroïque a permis d'éviter le pire

― BPTU / Shutterstock.com

L’explosion de la centrale nucléaire de Tchernobyl, en Ukraine, en 1986, continue d’alimenter les fantasmes. Une histoire reste cependant méconnue : celle des trois ingénieurs qui, au péril de leur vie, ont plongé dans le sous-sol inondé de la centrale afin d’évacuer l’eau.

Leurs noms ne vous disent probablement rien. Et pourtant, Alexei Ananenko, Valeri Bezpalov et Boris Baranov ont littéralement sauvé l’Europe de la destruction. Le 26 avril 1986, à 1h23, le réacteur numéro 4 de la centrale nucléaire de Tchernobyl, en Ukraine, explose, entraînant la plus grande catastrophe nucléaire que le monde ait connue à ce jour. Cependant, la situation aurait pu être encore plus dramatique. En effet, l’eau déversée par les pompiers pour éteindre l’incendie déclenché par l’explosion, accumulée sous les autres réacteurs de la centrale, menace de provoquer une deuxième explosion. Si elle s’était produite, elle aurait entièrement rasé Minsk, actuelle capitale de la Biélorussie, et rendu l’Europe totalement inhabitable.

Pour éviter qu’une telle catastrophe ne se produise, trois hommes vont plonger dans le sous-sol inondé afin de drainer l’eau de la centrale. L’un d’eux, Alexei Ananenko, ingénieur travaillant à la centrale, est le seul à connaître l’emplacement exact des soupapes de sécurité permettant l’évacuation des eaux. Avec l’aide de Valeri Bezpalov et du chef de quart de centrale Boris Baranov, les trois hommes vont plonger dans l’eau, équipés de simples tenues de plongée et de respirateurs. Ils parviennent à ouvrir les soupapes à temps, évitant ainsi la destruction totale de l’Europe.

Contrairement à ce qu’ont affirmé de nombreux médias internationaux par la suite, et repris ensuite par la mini-série Chernobyl, les trois héros, bien qu’ayant souffert de graves intoxications par les radiations, ne sont pas morts. Alexei Ananenko confiait même à l’AFP, en 2019 : « Je ne me suis jamais senti comme un héros. C’était mon boulot. » Une belle leçon de modestie qui mériterait plus de reconnaissance.

Par Marine Guichard, le

Source: Le saviez-vous.net

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