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Nous savons peut-être enfin pourquoi les humains ont un si gros cerveau

Sa taille a triplé au cours des quatre derniers millions d’années

gros-cerveau
— Orla / Shutterstock.com

De nouveaux travaux suggèrent que la taille du cerveau humain, ayant grosso modo triplé au cours des quatre derniers millions d’années, serait due à notre maturation sexuelle tardive.

Un coût métabolique élevé

L’expansion spectaculaire de notre encéphale par rapport à celui de nos plus proches parents vivants (gorilles et chimpanzés) est depuis longtemps étudiée, mais les mécanismes impliqués restent encore obscurs. Alors qu’il avait été précédemment avancé que ce phénomène découlait d’une « course aux armements évolutive », une étude pré-publiée sur le serveur BioRxiv remet en question cette hypothèse.

Selon Mauricio González-Forero, de l’université de St Andrews, la croissance du cerveau a un coût métabolique élevé, limitant la quantité d’énergie disponible pour le développement d’autres types de tissus.

À l’aide d’un nouveau modèle informatique dynamique prenant en compte ce paramètre, le chercheur affirme avoir pu retracer avec précision l’évolution de sa taille chez sept espèces d’hominidés différentes, d’Australopithecus afarensis (à laquelle appartenait la célèbre Lucy) à Homo sapiens.

homme évolution

Volume cérébral et maturation sexuelle

Il est ainsi apparu que l’amplitude du développement cérébral était étroitement liée à l’âge de la maturation sexuelle, dont elle constituerait un sous-produit.

Dans le cas d’Homo sapiens, l’apparition relativement tardive des follicules ovariens chez la femme permet une énorme expansion de la taille du cerveau pendant l’enfance. En conséquence, le cerveau adulte s’avère six fois plus grand que ce que l’on attendrait normalement d’un organisme de la même taille que le nôtre.

« Cette approche dynamique de l’évo-dévo permet une analyse plus approfondie qui montre que l’expansion du cerveau des hominidés se produit dans le modèle en raison d’une sélection directe sur le nombre de follicules plutôt que sur la taille du cerveau », conclut González-Forero.

Par Yann Contegat, le

Source: IFL Science

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