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Pourquoi les avions évitent-ils de survoler le Tibet ?

Un environnement loin d'être idéal

avion-cuisson
— vaalaa / Shutterstock.com

Lorsque vous consultez les trajectoires suivies par les avions évoluant au-dessus de l’Asie centrale, ceux-ci semblent soigneusement éviter le Tibet, pour des raisons peut-être moins évidentes qu’il n’y parait.

Turbulences atmosphériques

Situé au nord de l’Himalaya, le Tibet est, avec une altitude moyenne de 4 900 mètres, le plateau habité le plus élevé de la planète, qui partage également le plus haut sommet au monde avec le Népal.

Si, au premier abord, sa topographie accidentée ne devrait pas poser de souci aux avions de ligne, qui évoluent à des altitudes de croisière allant jusqu’à 12 000 mètres, il s’avère que les chaines de montagnes, connues pour leurs conditions météorologiques souvent imprévisibles, favorisent les turbulences atmosphériques.

Quand une masse d’air se déplaçant horizontalement rencontre un obstacle, elle est contrainte de s’élever (de manière abrupte dans le cas d’un relief montagneux) pour le franchir, conduisait à la formation de « vagues » qui peuvent surprendre les pilotes et perturber le vol.

Why are planes not flying over Tibet
byu/Capable-Cabinet-1887 inflightradar24

Situations d’urgence

Bien qu’il soit techniquement possible de survoler le Tibet, le trajet ne serait sans doute pas des plus agréables, et la situation pourrait rapidement devenir dramatique en cas de défaillance nécessitant un atterrissage d’urgence, avec un nombre très restreint d’options.

Incident relativement rare, une dépressurisation de la cabine obligerait par exemple les pilotes à descendre rapidement à une altitude de 3 000 mètres, ce qui s’avérerait évidemment problématique dans une région du globe aussi élevée et montagneuse.

Ajoutez à cet environnement loin d’être idéal une situation géopolitique tendue et la nécessité de disposer d’autorisations spécifiques, et vous comprenez pourquoi la plupart des compagnies internationales préfèrent soigneusement le contourner.

Par Yann Contegat, le

Source: IFL Science

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