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Il y a 6 000 ans, cet homme a été mordu à la tête par un lion… et a survécu

Un miracle préhistorique

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— SteffenTravel / Shutterstock.com

L’analyse d’un squelette découvert dans l’est de la Bulgarie a révélé un véritable miracle préhistorique : la survie d’un homme gravement blessé par un lion il y a environ six millénaires.

Attaque violente

Les restes du malchanceux proviennent d’une ancienne nécropole proche du site de Kozareva Mogila, datant de la fin du Ve millénaire avant notre ère. Âgé d’une vingtaine d’années seulement au moment de sa mort, il présentait une série de lésions profondes et inhabituelles au niveau du crâne ainsi que des membres supérieurs et inférieurs.

Soupçonnant qu’il s’agissait de l’oeuvre d’un prédateur imposant, les chercheurs ont comparé ces stigmates à ceux laissés par les mâchoires de plusieurs carnivores de premier plan. Une correspondance étroite a finalement été établie avec la dentition supérieure d’un lion adulte.

Si, aujourd’hui, ces grands fauves sont exclusivement observés à l’état sauvage sur le continent africain, des conditions climatiques favorables avaient permis leur expansion jusqu’aux Balkans il y a environ 8 000 ans.

À ce stade, les chercheurs ignorent si l’individu préhistorique a malencontreusement croisé la route du fauve, ou si ces derniers étaient activement chassés par sa communauté. L’analyse des blessures suggère qu’il a été déséquilibré par l’animal, puis mordu à plusieurs reprises une fois au sol.

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— Massimo Todaro / Shutterstock.com

Une communauté soudée

La présence de signes clairs de guérison osseuse montre que cette attaque ne lui a pas été fatale, mais la profondeur et l’étendue des lésions (avec notamment une perforation crânienne suggérant une « intégrité cérébrale compromise ») laissent penser qu’il a souffert de graves séquelles neurologiques et motrices.

« Le fait qu’il ait survécu indique de toute évidence une prise en charge étroite par sa communauté », écrivent les auteurs de la nouvelle étude, publiée dans le Journal of Archaeological Science: Reports.

Bien que la nature des soins prodigués demeure obscure, des découvertes antérieures avaient montré que les populations néolithiques de la région pratiquaient la trépanation et disposaient de solides connaissances en matière de soulagement de la douleur et de prévention de l’inflammation.

Il y a 1,8 million d’années, deux de nos ancêtres n’avaient pas eu autant de chance.

Par Yann Contegat, le

Source: IFL Science

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