Dans ses nouvelles recommandations alimentaires, l’agence sanitaire Anses met en garde, une fois de plus, sur la surconsommation de sucre chez les plus jeunes. Au total, c’est environ trois enfants sur quatre qui mangent trop de sucre. Les chiffres sont alarmants, avec des conséquences à ne surtout pas négliger. Explications.

Une surconsommation générale ?

C’est en tout cas l’alerte donnée par l’agence sanitaire Anses, ce mardi 25 juin 2019. Les enfants mangent beaucoup trop de sucre, en particulier la tranche des 8-12 ans, avec 60 % d’excès. La consommation est même trop régulière, en provenance de gâteaux, de biscuits, de sodas, de sirop ou encore de bonbons.

Globalement, la tranche des 4-17 ans est surtout affectée à cause des sodas, qui sont présents partout. Dans les menus au restaurant, dans les fast-foods, dans la consommation de la vie quotidienne. Le souci, c’est que cette consommation régulière de boissons sucrées augmente drastiquement le risque de voir l’IMC augmenter. Cela entraîne logiquement un plus gros risque d’obésité, une fois la croissance finie et l’âge adulte atteint.

Dans le rapport, il est expliqué que « 75 % des 4-7 ans, 60 % des 8-12 ans et 25 % des 13-17 ans » consomment trop de sucre, comme le rapportent nos confrères de Sciences et Avenir. Plusieurs mauvaises habitudes sont à éviter : tout d’abord, les récompenses prenant la forme de sucreries sont à bannir absolument. De plus, le goûter de 16h, où sont fréquemment consommés des aliments très riches et sucrés, n’est pas un repas considéré comme obligatoire. Logiquement, les scientifiques rappelent qu’il faut dorénavant limiter la consommation de boissons sucrées, et les remplacer par de l’eau et des fruits.

Les bonbons, l’une des principales sources de sucre chez les enfants

Quels sont les risques en cas de surconsommation de sucre ?

Selon l’OMS, il faut faire en sorte qu’un enfant, qui a entre 2 et 18 ans, ne consomme pas plus de 100 calories chaque jour sous forme de sucre libre. Également, il est conseillé de consommer autant que possible des aliments à faible index glycémique. Le rôle des parents est justement déterminant concernant l’alimentation.

Limiter le sucre, ce n’est pas uniquement dans le but de réduire le nombre d’obèses, une fois arrivés à l’âge adulte. Chez l’enfant, le sucre engraisse le cerveau et le foie, à la manière de l’alcool. C’est notamment dû à sa composition de fructose avec le glucose. Comme le rapporte le docteur Robert Lustig, « le fructose peut vous détruire le foie et engendrer les mêmes maladies (toutes les maladies !) que l’alcool ». Comme l’explique la diététicienne et nutritionniste Magali Walkowicz, “le sucre, c’est l’alcool des enfants”.

Globalement, les principales conséquences d’une surconsommation de sucre chez les enfants sont : une surcharge pondérale, un risque accru d’obésité, une augmentation de graisses localisée au niveau du tronc et un risque majoré de diabète de type 2, d’après le JournaldesFemmes. Enfin, les parents doivent bien faire attention à ne pas donner le mauvais exemple : l’étude rappelle que les enfants imitent régulièrement leurs parents, reprenant par la même occasion leurs mauvaises habitudes.

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