Les camps de concentration sont des centres de détention qui ont été créés par le Troisième Reich à partir de 1933. Ils ont duré jusqu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Le but de ces camps était d’interner et d’exploiter les opposants politiques, mais aussi les résidents des pays conquis ainsi que les personnes provenant des groupes religieux et ethniques spécifiques. Peu de temps après que la Seconde Guerre mondiale a éclaté, les camps de concentration se sont multipliés en Europe. Les personnes y résidant ont été exploitées, car elles devaient travailler jusqu’à épuisement et n’avaient accès ni à de la nourriture ni à des soins adéquats. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle le taux de mortalité était très élevé.
Le konzentrationslager (KL) Natzweiler fait partie de ces camps de concentration. Il fut placé en France et c’est d’ailleurs le seul. Il est plus connu sous le nom de camp Struthof. C’est un camp de concentration nazi qui a été implanté à partir de 1941 en Alsace annexée par l’Allemagne nazie. Ce camp fut le premier à être découvert par les alliés occidentaux. Mais ce ne fut qu’en 1944 que le camp a cessé de fonctionner.
L’histoire du camp Struthof
Vers septembre 1940, les nazis avaient découvert à proximité du village de Natzweiler un filon de granit rose. Vers 1941, Hienrich Himmler, l’un des plus hauts dignitaires du Troisième Reich, a ordonné l’implantation d’un camp de concentration afin d’exploiter les mines et tirer profit des grands travaux du Reich. Selon les historiens, entre 1941 et 1945, le camp enregistre environ 52 000 prisonniers qui sont situés dans le camp principal et les réseaux annexes. Selon Geo, plus de 30 nationalités différentes y ont résidé. Dans le camp principal, les détenus étaient généralement des opposants politiques. Et les camps annexes sont composés de travailleurs forcés, de religieux ainsi que d’homosexuels, mais les 17 % sont composés de juifs.
Entre 1941 et 1944, des expériences médicales furent réalisées sur les détenus. En 1942, le camp est devenu un lieu d’exécution pour les condamnations à mort qui ont été prononcées par les tribunaux nazis. Vers 1943, le camp de Struthof a été désigné pour être un lieu de regroupement pour tous les détenus masculins prononcé par le décret Nacht und Nebel. Les historiens estiment que le camp a enregistré environ 20 000 détenus morts au cours de son existence.
Struthof était le seul camp de concentration nazi en France
C’est après la découverte de la pierre rose que les nazis ont décidé d’implanter un camp sur le territoire français. Vers mai 1941, le camp a officiellement ouvert ses portes à proximité du village de Natzweiler. En seulement quelques semaines, le camp a accueilli deux convois de 150 hommes afin d’achever les travaux sur le site. Les travaux ont duré deux ans, mais le camp a commencé à se multiplier comme le nombre de détenus qu’il accueillait. Vers 1943, le camp comptait jusqu’à 4 000 détenus venant de toute l’Europe. En un an, le camp comptait environ 20 000 détenus. Apparemment, des femmes ont aussi fait partie des personnes envoyées au camp. Au total, le camp a contenu jusqu’à 52 000 détenus.
Le camp a enregistré de nombreux morts
Sur les plus de 50 000 détenus qui y ont travaillé, près de 22 000 sont morts dans des conditions déplorables. Le camp a donc enregistré un taux de mortalité d’environ 40 %. Les historiens affirment qu’il est le camp le plus meurtrier de l’histoire. Parmi les détenus, il y avait les victimes du Nacht und Nebel qui se traduit en « nuit et brouillard » en français. Ce sont des personnes qui se sont opposées au Reich et les dirigeants de l’époque leur ont réservé une mort douloureuse, et ce, sans que personne ne le sache. Plus de 2 400 personnes ont été entraînées dans cette situation.
Des archéologues ont affirmé que vers 1944, le camp a pratiqué des activités macabres telles que les expériences médicales. À la tête de ces expériences, on retrouve August Hill, un anatomiste et professeur de l’université du Reich de Strasbourg.
Des scientifiques menaient de terribles expériences sur les détenus
Selon les historiens, ce fut l’un des crimes les plus abominables que les médecins ont pu commettre. Dans un rapport effectué par Christian Bonah, un professeur de l’université de Strasbourg, les médecins pratiquaient des expériences, telles que les tests de gaz et de vaccin. On exposait donc les détenus à divers gaz comme le phosgène. On testait aussi l’efficacité du vaccin contre le typhus. Les chercheurs ont découvert dans les documents d’August Hill que ce dernier faisait une collection de squelettes juifs.
Pour l’expérimentation avec le gaz, le professeur choisissait environ 115 personnes juives dont 86 d’entre elles étaient divisées comme suit : 57 hommes et 29 femmes qui étaient âgés de 17 à 64 ans. Ces personnes furent assassinées dans la chambre à gaz et ensuite découpées et laissées dans des cuves remplies de formol.
La fin du camp
À partir de septembre 1944, les responsables du camp ont décidé de faire évacuer la plupart des détenus vers le camp de Dachau. Au mois de novembre, les installations furent découvertes par les troupes américaines. Cela marqua la fin des activités barbares effectuées dans le camp.
il y a quelques années , des bocaux contenants des restes humains en provenance du camp ont été découvert à l’université de Strasbourg, le rectorat de l’époque était français. tout cela a été soigneusement étouffé.