Une déflagration dans l’espace, des débris dangereux, et une question qui glace : la Russie est-elle en train de préparer une guerre des étoiles ? Cette affaire relance toutes les craintes d’un affrontement orbital aux conséquences imprévisibles. L’explosion d’un satellite Starlink pourrait bien être le signe avant-coureur d’une stratégie russe de sabotage spatial.

Une explosion en orbite qui soulève plus de questions que de réponses sur la sécurité des satellites
C’est un incident encore inexpliqué. Le 17 décembre 2025, l’un des satellites de la constellation Starlink, numéroté 35 956, a soudainement cessé d’émettre alors qu’il évoluait à 418 km d’altitude. En quelques instants, il a perdu 4 km avant qu’une explosion ne secoue son module de propulsion.
Jusqu’à présent, aucune collision n’a été formellement identifiée. SpaceX reste évasif sur les causes. Alors, s’agit-il d’une simple avarie technique ? Ou bien du signe d’une nouvelle arme anti-satellite ? Quoi qu’il en soit, l’explosion a généré des dizaines de débris en orbite basse. Ces fragments menacent désormais des centaines d’autres satellites civils et militaires.
Un rapport des services de renseignement occidentaux accuse la Russie de tester une arme de destruction massive spatiale
Dans un second temps, ce fait divers a pris une tournure bien plus stratégique. En effet, un rapport conjoint de deux agences de renseignement de l’OTAN évoque une nouvelle forme d’arme spatiale russe, dite « à effet de zone« . Le concept ? Créer un « nuage de projectiles » en orbite basse pour neutraliser plusieurs satellites Starlink en une seule attaque.
Concrètement, sur le papier, le plan semble simple. Il s’agirait d’envoyer un missile depuis la Terre, ou un engin piégé, qui libérerait en altitude des milliers de fragments tranchants. Ces débris viseraient alors à heurter les satellites. Autrement dit, une stratégie comparable à semer des clous sur une autoroute pour provoquer un carambolage géant.
Pourquoi les satellites Starlink sont devenus une cible prioritaire dans le conflit militaire en Ukraine
Dans les faits, derrière cette stratégie se cache un enjeu bien terrestre : la guerre en Ukraine. Depuis le début du conflit, les terminaux Starlink assurent aux troupes ukrainiennes une connexion Internet mobile et fiable. C’est donc un outil clé pour la coordination militaire et l’usage des drones.
Ainsi, les satellites Starlink sont devenus une ressource militaire essentielle pour Kiev. Leur neutralisation perturberait fortement les communications ukrainiennes. Elle affaiblirait aussi leur capacité à réagir face aux brouillages russes. En somme, les détruire reviendrait à saboter l’architecture numérique de l’Ukraine.
Des scénarios plausibles mais risqués selon les experts en sécurité spatiale internationale
Cependant, tous les experts ne croient pas à un passage à l’acte imminent. Victoria Samson, de la Secure World Foundation, doute que Moscou prenne un risque aussi extrême. En effet, une telle arme générerait des débris incontrôlables, qui pourraient aussi menacer des satellites russes ou chinois.
Néanmoins, d’autres voix alertent. Le général canadien Christopher Horner rappelle que la Russie a déjà testé des armes antisatellites. Elle développerait même une charge nucléaire en orbite. De plus, avec le système S-500, capable d’atteindre 600 km d’altitude, une frappe ciblée semble techniquement envisageable.
Pour l’instant, on ignore si l’explosion du satellite Starlink est due à un incident ou à un acte volontaire. Mais une chose est certaine : l’équilibre spatial vacille. En effet, le moindre faux pas pourrait transformer l’orbite terrestre en champ de bataille numérique. Dès lors, la planète entière serait exposée à un chaos silencieux, aux conséquences bien réelles.
Par Gabrielle Andriamanjatoson, le
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