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Ces souriceaux sont nés à partir de sperme qui a voyagé dans l’espace

Dans le cadre d’un expérience réalisée par des scientifiques japonais, une première mondiale étonnante a eu lieu. Après avoir été congelé et envoyé dans l’espace, du sperme de souris a été injecté par fécondation in vitro dans des ovaires et a permis à des petits de voir le jour. Une expérience aux résultats inattendus que les chercheurs souhaitent désormais approfondir.

Pourquoi du sperme de souris a-t-il été envoyé dans l’espace ?

Ce sont les chercheurs japonais de l’université de Yamanashi, à Kofu, qui sont à l’origine de cette expérience insolite. Les voyages dans l’espace se multiplient et l’Homme souhaitant aller toujours plus loin dans la conquête spatiale, de nombreuses équipes étudient les effets que peuvent avoir les voyages spatiaux sur le corps.

L’une des principales préoccupations sont les radiations cosmiques, de petites particules émanant d’éruptions solaires. Leurs effets étant encore méconnus sur le corps humain, les chercheurs ont choisi de voir si elles avaient des conséquences tout en répondant à une question insolite : l’Homme peut-il se reproduire dans l’espace ou suite à un long voyage spatial ? Pour cela, ils ont décidé d’envoyer des échantillons de sperme congelé et lyophilisé de douze souris. Ces derniers sont restés neuf mois dans l’espace et sont revenus sur Terre.

Quels ont été les résultats de l’expérience ?

Suite à leur voyage, les échantillons ont été utilisés afin de féconder in vitro des souris femelles qui, elles, étaient restées sur Terre. Toutefois, les radiations cosmiques avaient bien eu un effet sur le sperme : l’ADN avait été endommagé. Malgré cette déconvenue, les chercheurs ont continué l’expérience. Cela n’a eu aucune incidence sur la procréation car trois semaines après la fécondation, des souriceaux en parfaite santé sont nés.

La fécondation semble donc « guérir » naturellement le sperme et les radiations cosmiques n’affectent pas la progéniture. Celle-ci a d’ailleurs elle aussi engendré des petits qui sont eux aussi en pleine forme.

Une bonne nouvelle qui rassure chercheurs et astronautes

Les résultats ont fait l’objet d’une étude publiée il y a quelques jours par les chercheurs japonais et ils sont très optimistes quant à la suite de l’expérimentation. « Nous démontrons que bien que le rayonnement spatial puisse endommager l’ADN du sperme, cela n’affecte pas la production de progéniture viable après au moins neuf mois de stockage sur l’ISS ».

Les scientifiques sont donc confiants : les astronautes ayant effectué un long séjour dans l’espace peuvent devenir parents à leur retour de mission. Cependant, les radiations cosmiques restent un important sujet d’études pour les chercheurs car leurs effets ralentissent toujours certains objectifs comme la vie dans l’espace.

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