Suite à la pétition signée par plus d’un million de personnes demandant au gouvernement d’agir et de limiter la propagation de ces feux de forêt massifs, la Russie a déclaré l’état d’urgence dans cinq régions de Sibérie.
Depuis le début de l’été, les fortes vagues de chaleur qui ont frappé la planète ont provoqué des incendies d’une intensité et d’une ampleur sans précédent dans le cercle arctique. En Sibérie, ce sont ainsi 15 millions d’hectares de forêt qui ont été détruits par le feu, et les fumées générées ont atteint certaines agglomérations de Russie, dont celle de Novossibirsk, troisième ville du pays. Dans les régions les plus touchées, de nombreux habitants ont déclaré que la fumée masquait entièrement le soleil et rendait le simple fait de respirer particulièrement difficile.
Certains observateurs ont même rapporté que la sécheresse était telle que les feux de forêt s’étendaient également à la tourbe, ce qui signifie que le carbone s’y étant accumulé pendant des centaines voire des milliers d’années est également rejeté dans l’atmosphère. Par ailleurs, la suie libérée par les incendies contribue également au réchauffement local en absorbant la lumière du soleil, et en réchauffant l’air ambiant, la neige ou la glace sur laquelle elle se dépose. Face à des phénomènes d’une telle ampleur, les efforts des pompiers et des militaires pour éteindre ou contenir ces incendies semblent bien vains.
On estime que les feux de forêt en Sibérie ont déjà libéré plusieurs dizaines de mégatonnes de dioxyde de carbone dans l’atmosphère depuis le début de l’été, qui viendront s’ajouter aux 40 000 émises annuellement par l’activité humaine.
Par Yann Contegat, le
Source: New Scientist
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