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Mêmes décapités, ces serpents peuvent encore vous injecter du venin

Ils restent dangereux longtemps après leur mort

Bongare indien
Bongare indien — © Jayendra Chiplunkar / Wikimedia Commons

Les serpents venimeux peuvent être très dangereux et, pour certaines espèces, cela reste le cas même lorsqu’ils sont morts. Une récente étude a en effet montré qu’il existe des serpents qui continuent d’injecter du venin après leur mort, rendant la manipulation de leur cadavre dangereuse.

Les serpents attaquent même après leur mort

Les animaux utilisent un venin principalement pour la prédation – par exemple pour immobiliser ou tuer des proies pour se nourrir – ou pour se défendre, pour dissuader et neutraliser les prédateurs potentiels. Ce sont tous des besoins qui appartiennent à des animaux vivants, et il n’y a donc pas vraiment de raison qu’un animal continue d’injecter du venin après sa mort. Pourtant, comme le révèle une récente étude réalisée par des chercheurs de diverses institutions de l’État indien d’Assam, certaines espèces de serpents venimeux continuent à mordre et à injecter du venin même après avoir été décapitées.

Notons que c’est un phénomène déjà connu de la science, mais dans cette nouvelle étude, il a été montré que cette capacité post-mortem ne se limitait pas aux serpents chez lesquels ce comportement a déjà été observé, à savoir les crotales et les cobras cracheurs. En effet, d’après les résultats de l’étude publiée dans la revue Frontiers in Tropical Disease, cette capacité a aussi été observée chez les cobras à monocle et les bongares indiens. Dans leur étude, les chercheurs ont relaté trois incidents impliquant ce phénomène, tous signalés dans des centres de santé ruraux de l’Assam.

Cobra à monocle
Cobra à monocle — © Akash M. Deshmukh / Wikimedia Commons

Des cas étonnants

Dans le premier cas signalé, un homme de 45 ans a tué un cobra à monocle qui attaquait ses poules en lui coupant la tête. Alors qu’il récupérait la tête coupée pour s’en débarrasser, la tête du serpent l’a mordu au pouce. L’homme a ressenti une douleur intense, suivie par la suite de vomissements répétés et du noircissement de la zone mordue. Suite à cet incident, il s’est rendu dans un centre médical où il a été hospitalisé pendant 20 jours et reçu un antivenin. Lors d’un autre incident, un homme travaillant dans une rizière a accidentellement écrasé un cobra à monocle avec son tracteur.

Lorsqu’il est descendu, le serpent mort l’a mordu au pied. Comme dans le cas précédent, le patient a ressenti une douleur intense et a été sujet à des vomissements. Il y a aussi eu un gonflement et une décoloration au niveau de la morsure. Cet homme a cependant eu moins de chance, car la morsure a provoqué un ulcère. Enfin, en ce qui concerne le troisième cas, l’incident s’est produit après qu’un bongare indien a fait irruption dans une maison et a été tué. Le cadavre du serpent a été jeté dans le jardin de la maison, et lorsqu’un voisin a tenté de ramasser sa tête décapitée, il s’est fait mordre au doigt.

Peu de temps après la morsure, la victime a commencé à avoir du mal à déglutir ainsi qu’une paralysie progressive. Dans un premier temps, malgré l’administration de 20 flacons d’antivenin et une assistance respiratoire intensive, le patient est devenu tétraplégique et insensible. Heureusement, après 43 heures de soins intensifs, il s’est finalement rétabli, puis est sorti de l’hôpital au bout d’une semaine. Dans l’ensemble, ces incidents illustrent clairement le danger de l’injection de venin post-mortem. Quant à savoir comment un tel phénomène est possible, les experts ont expliqué que certaines espèces de serpents possèdent un système unique de distribution de venin qui permet sa libération même après la mort. Par ailleurs, une famille découvre un serpent noir à ventre rouge très venimeux dans sa maison en Australie.

Par Gabrielle Andriamanjatoson, le

Source: Independent

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