
Une longue quête archéologique. Après des décennies de fouilles, la sépulture du roi fondateur de la cité maya majeure de Caracol a finalement été mise au jour.
La sépulture de Te K’ab Chaak
Fondée par Te K’ab Chaak au cours du IVe siècle de notre ère, Caracol comptait à son apogée (vers 650) environ 100 000 habitants et s’étendait sur plus de 200 kilomètres carrés. Un peu moins d’un siècle plus tôt, ses forces avaient défait celles de la cité-État de Tikal, lui permettant de renforcer significativement son influence dans cette partie de l’Amérique centrale.
La sépulture du premier souverain de Caracol a été découverte au pied de l’un de ses principaux sanctuaires. La présence d’inscriptions a permis de confirmer l’identité du défunt, dont les mâchoires dépourvues de dents suggèrent « une alimentation usante propre aux élites » et une mort à un âge avancé.
Également révélateurs de son statut social élevé, les artefacts funéraires avec lesquels il avait été inhumé comprennent un masque mortuaire et un pendentif en jadéite, des tubes d’os délicatement sculptés et des coquillages de spondyle provenant du Pacifique.
HALLAZGO MAYA SORPRENDENTE: ENCUENTRAN TUMBA REAL EN BELICE
— México Ahora (@AhoraMex) July 19, 2025
Arqueólogos descubrieron en la ciudad de Caracol, Belice, una tumba maya que contenía una rara máscara de jade, cerámicas y joyas asociadas a la élite. Destaca la gran dimensión de la tumba y los valiosos artefactos… pic.twitter.com/CBeVRPBbG5
Selon Diane Chase, de l’université de Houston, la tombe de Te K’ab Chaak et les deux sépultures royales voisines, remontant à environ 350 de notre ère, bouleversent notre compréhension de la dynamique géopolitique de la région à cette époque.
Une chronologie bouleversée
Alors qu’il était jusqu’à présent estimé que Teotihuacan (actuel Mexico) avait étendu sa sphère d’influence aux basses terres mayas en 378 de notre ère, les objets exhumés indiquent des contacts étroits entre celle-ci et Caracol près de trois décennies plus tôt.
L’une des sépultures fouillées renfermait 15 lames d’obsidienne provenant de la région de Pachuca (à une centaine de kilomètres au nord de la capitale du Mexique), ainsi que des pointes d’atlatl, armes anciennes utilisées par les guerriers de Teotihuacan, puis les forces aztèques.
Réécrivant l’histoire de la région, ces découvertes illustrent les distances monumentales que les fonctionnaires de ces cités-États étaient amenés à couvrir il y a plus de 1 600 ans. On estime que 153 jours de marche auraient été nécessaires pour rallier Caracol depuis Teotihuacan, à 1 200 kilomètres de là.
Plus tôt cette année, des aiguilles à tatouage mayas avaient été mises au jour dans une grotte funéraire au Belize.
Par Yann Contegat, le
Source: IFL Science
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Catégories: Actualités, Histoire