LES PROTHÈSES MAMMAIRES
En 1991, l’aventure de Poly Implant Prothese débute. En quelques années, l’ascension de son dirigeant Jean-Claude Mas est fulgurante. En peu de temps, sans aucune expérience au préalable, il devient l’un des trois ténors mondiaux de ce marché ultra concurrentiel. Son secret pour conserver sa place de leader ? Un prix ultra compétitif et une recette jalousement gardée.
Au début des années 2000, les problèmes surviennent en coulisses. Les patientes opérées souffrent du dégonflement anormal ou de la rupture de leurs implants. Sans scrupule, le chef d’entreprise véreux achetait le silence de certaines plaignantes avec de l’argent ou le remplacement sans frais des prothèses incriminées. Après investigation, cet article rassemble les secrets de la réussite de la société PIP.
Avec l’accord de deux fournisseurs, Jean-Claude Mas se servait d’un gel de mauvaise qualité, non conforme et nocif pour l’homme. Bien qu’utilisé dans des matériaux industriels, ce composant n’avait fait l’objet d’aucune vérification en interne comme en externe. Xavier Bertrand, le ministre de la Santé de l’époque, privilégiera une vaste campagne préventive de retrait de ces implants. Un an après, seulement 20 % des 30 000 femmes concernées suivront son conseil. En 2016, Jean-Claude MAS a été condamné à 4 ans de prison ferme et 75 000 euros d’amende.
Par Déborah Attias, le
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