L’ISOMÉRIDE
En 1985, l’analyse des assiettes n’est pas au centre des débats. Pour se prémunir des excès nutritionnels, on a recours au Dexfenfluramine. Pendant trois mois, à raison de deux gélules par jour, cette pilule miracle agit sur le métabolisme. Elle réduit de moitié les écarts alimentaires souvent trop riches en glucides tout en améliorant la masse pondérale. Si le laboratoire Servier vise les personnes en surpoids, ce coupe-faim sera largement prescrit à plus de 7 millions de Français.
Peu de temps après, des voix commencent à s’élever. Les langues se délient. Des familles meurtries dans leur chair critiquent les effets dévastateurs de la molécule. Si amaigrissement il y a eu, cela a provoqué d’autres anomalies de type cardiaques, pulmonaires ou encore d’hypertension. Le combo alerte les experts. Les premiers résultats tombent en 1991 : le coupe-faim a tué… et il continuera ! Retiré de la vente en 1997, la gélule et ses effets hantent encore le quotidien des patients.
Par Déborah Attias, le
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