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Les États-Unis subiraient les répliques de séismes massifs datant… du XIXe siècle

Dans certaines régions, elles pourraient persister pendant des siècles

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— Oleg Senkov / Shutterstock.com

Au cours du 19e siècle, les États-Unis ont été frappés par certains des plus violents tremblements de terre de leur histoire. Selon une nouvelle étude, le pays en subirait encore aujourd’hui les répliques.

Répliques longue durée

Suite à un tremblement de terre, des séismes de moindre importance, appelés répliques, peuvent se produire lors du « réajustement » de la croûte terrestre. Ces dernières sont généralement connues pour intervenir dans les jours, semaines, mois, voires années suivant les évènements initiaux, mais certains géologues envisagent des durées beaucoup plus longues.

Dans le cadre de travaux publiés dans la revue JGR Solid Earth, des chercheurs des universités de Wuhan et du Missouri ont cherché à déterminer si l’activité sismique contemporaine dans différents régions de l’Amérique du Nord découlait ou non de séismes majeurs remontant à plus d’un siècle.

En l’occurrence, un évènement d’une magnitude comprise entre 6,5 et 8,0 s’étant produit au Québec en 1663, un autre en Caroline du Sud en 1886, et quatre près de la frontière entre le Missouri et le Kentucky entre 1811 et 1812.

— Andrey VP / Shutterstock.com

Activité simisque « hybride »

Selon l’équipe, jusqu’à 65 % de la sismicité entre 1980 et 2016 dans la zone de New Madrid était attribuable aux évènements de 1811-1812. Alors que de probables répliques récentes du tremblement de terre de Charleston (Caroline du Sud) ont également été identifiées, celles de l’évènement de Charlevoix (Québec) semblaient avoir cessé.

« Nous souhaitions examiner la question sous un angle statistique. L’idée étant de s’appuyer sur la durée, la distance et la magnitude des paires d’événements afin d’établir des liens entre eux », explique Yuxuan Chen, auteur principal de l’étude. « Lorsqu’une proximité plus importante que celle attendue pour des évènements de fond est mise en évidence, cela suggère que l’un des deux séismes est probablement la réplique de l’autre. »

Globalement, de tels résultats suggèrent que sur les continents stables, les séquences de répliques peuvent persister des décennies, voire des siècles, et que la sismicité actuelle dans ces régions provient à la fois d’évènements nouveaux et anciens, avec des implications potentielles pour les prévisions sismiques.

Par Yann Contegat, le

Source: IFL Science

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