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3 552 personnes sans-abri dormaient dans les rues de Paris à la fin du mois de janvier

Honteux pour le pays des droits de l'Homme... Il y a encore beaucoup à faire

— Zdelnik Alexandr / Shutterstock.com

À l’occasion de la « Nuit de la solidarité », un recensement annuel organisé par la mairie de Paris depuis 2018, quelque 3 552 personnes sans-abri ont été comptabilisées dans les rues de la capitale.

Une légère baisse du nombre de SDF par rapport à 2019

La mairie de Paris a récemment dévoilé les résultats de son recensement annuel des sans-abri, intervenant depuis trois ans dans le cadre de la « Nuit de la solidarité », et auquel ont participé près de 2 000 bénévoles cette année. Fin janvier, on comptait 3 552 SDF à Paris, contre 3 641 en 2019, qui marquait une nette hausse par rapport aux 3 035 sans-abri décomptés en 2018, à l’occasion de la première édition de l’opération.

Sur les 3 552 sans-abri comptabilisés, 2 629 l’ont été dans les rues. Si leur présence a fortement augmenté dans le 19e arrondissement (664 SDF contre 466 l’année précédente), leur nombre a en revanche décliné dans le 18e et 10e arrondissement, avec respectivement 322 et 274 sans-abri recensés en 2020 contre 507 et 359 en 2019. Par ailleurs, 558 personnes ont été recensées dans les gares, métros, urgences, parkings et HLM (contre 751 en 2019) tandis que 365 autres se trouvaient dans les jardins, les bois ou aux abords du périphérique, contre 639 l’année précédente.

Des différences qui s’expliqueraient par le déplacement des campements de migrants, selon Vanessa Benoit, directrice adjointe du Centre d’action sociale de la ville de Paris, qui note par ailleurs une légère augmentation dans les arrondissements centraux de la capitale.

12 % des sans-abri parisiens sont des femmes

Si Dominique Versini, adjointe à la solidarité de la mairie de Paris, souligne de son côté une certaine stabilité concernant le nombre total de sans-abri recensés dans les rues de la ville par rapport à l’année précédente, elle précise toutefois que celui-ci aurait pu être plus faible, évoquant notamment l’évacuation d’un campement de migrants porte d’Aubervilliers, ayant eu lieu deux jours après le décompte.

À l’instar des deux précédents recensements, il se trouve que 12 % de ces personnes sans-abri sont des femmes. Un phénomène relativement nouveau qui démontre, selon Dominique Versini, la nécessité de « continuer à ouvrir des lieux d’accueil » leur étant réservés. L’élue a par ailleurs précisé qu’un centre d’hébergement pouvant accueillir 140 femmes isolées et sortant de maternité était sur le point d’ouvrir ses portes dans le second arrondissement de la capitale.

Les organisateurs de la Nuit de la solidarité parisienne ont précisé qu’une analyse qualitative de ce recensement serait rendue publique courant mars. Parallèlement, des opérations similaires ont également eu lieu dans plusieurs villes de France (Grenoble, Metz…) afin de pallier l’absence d’enquête nationale sur le sujet.

Par Yann Contegat, le

Source: 20 Minutes

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  • Pourrait on qualifier de sexiste ce comptage?
    Sociologiquement,il faut plus de critères, pour avoir un avis,mais l’état et la presse diront que cela va être du pain bénit pour le fn.
    La transparence a un prix,celui de la démocratie,sinon soi-meme on serait dictateur.