Aujourd’hui, les routes solides sont constituées avec énormément de sable marin. Mais un ingénieur local du Ghana a eu la bonne idée de réduire cette énorme part en la remplaçant par du plastique issu de déchets en tout genre. Et en plus de réduire les déchets plastiques qui finissent souvent dans la nature, il permet la construction de routes encore plus solides ! Explications.

D’où vient cette initiative ?

Nelson Boateng. Ce jeune ingénieur local au Ghana est responsable d’une idée révolutionnaire qui est à l’heure d’aujourd’hui soutenue par le Ministère de l’environnement de son pays. Bien suivie par la société Nelplast, l’idée s’avère être un gros succès et pourrait bien nous servir de modèle pour enrayer les milliards de sacs plastiques qui envahissent les rues et les déchetteries du monde entier.

Pour comprendre l’origine de cette histoire ingénieuse, il convient d’abord d’expliquer la situation du pays : chaque année, la mauvaise qualité de l’assainissement coûte plus de 290 millions de dollars, et à la fin, seule une petite partie (10 %) des déchets plastiques sont recyclés. Afin d’y remédier, le gouvernement avait initialement pensé interdire les plastiques qui ne seraient pas bio-dégradables, mais le risque de pertes d’emploi immense a plombé l’idée.

Illustration de l’immense pollution plastique au Ghana

Une idée révolutionnaire et inspirante

Nelson Boateng s’est depuis imposé comme l’auteur d’une alternative intéressante et aujourd’hui adoptée. L’homme de 33 ans connaît bien ce sur quoi il travaille, car il a commencé à travailler dès ses 13 ans, dans une usine de plastique. Quand l’interdiction des plastiques (considérée alors par son entreprise) avait été mise sur la table en 2015, des moyens alternatifs ont été proposés, et l’idée de Nelson a été retenue.

Dans les faits, il a donc réussi à mettre au point une nouvelle chaîne de production pour créer des blocs de pavage. En mélangeant du sable avec de l’oxyde rouge, et du plastique, son idée a servi à créer des routes entières, le tout en utilisant intelligemment le plastique dont personne ne savait quoi faire. En somme, la composition de son nouveau type d’asphalte est de 80 % de plastique, et seulement 20 % de sable. Une véritable petite révolution dans le milieu, car habituellement, il est majoritaire. Aujourd’hui, l’homme a d’ailleurs déposé un brevet (qui n’est pas validé…). D’après l’ingénieur, ses dalles sont plus résistantes et solides que du ciment classique, ne sont pas concernées par le pourrissement, et présente l’avantage de ne pas nécessiter de matière première… Elles auraient même une durée de vie de 500 ans ! De quoi nous inspirer…

Pour finir, ces dalles reviennent beaucoup moins chères que ce que nous utilisons aujourd’hui. Vendues 1 dollar pièce contre 1,5 dollar pour les plus classiques, nous pourrions réaliser de sacrés bénéfices tout en s’occupant de nos plastiques… Qu’attend la France ?

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1 Commentaire
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Guy
Guy
4 années

Quelle est la tenue aux UV de ce matériau ?
De cette réponse dépendra dans le temps la tenue de ces nouvelles routes