Des chercheurs ont poussé la robotique vers de nouveaux horizons en créant le biobot : une machine composée de tissus musculaires qui réagit aux impulsions électriques. Un appareil nouvelle génération très intéressant qui serait très utile, notamment dans le secteur médical.

Des chercheurs de l’université de l’Illinois à Urbana-Champaign ont mis au point le biobot : le premier robot biologique qui pourrait bien aider les chirurgiens lors des opérations en jouant le rôle de capteurs très précis ou de diffuseurs de traitements. Déjà en 2012, le même groupe de scientifiques, dirigé par le professeur Rashid Bashir avait développé un appareil composé de cellules musculaires cardiaques de rat. Ce dispositif était problématique car il se contractait en permanence et était de ce fait impossible à manoeuvrer.

Depuis, ils ont peaufiné leur technique et ont utilisé des cellules de muscle squelettique. Celles-ci réagissent aux stimuli extérieurs, des impulsions électriques dans ce cas précis. Le biobot est construit selon la structure os-tendons-muscles et possède un squelette d’hydrogel imprimé en 3D pour maintenir les cellules. Deux plots sont utilisés pour maintenir les différents matériaux ensemble et servent également de pieds pour le robot. Sa vitesse de déplacement est liée à la fréquence des impulsions envoyées. « Ce projet est une première étape importante dans le développement et le contrôle de machines biologiques qui peuvent être stimulées, entraînées ou programmées pour effectuer une tâche », explique Caroline Cvetkovic, une étudiante qui s’est jointe au projet. « Ce système pourrait éventuellement évoluer vers une génération de machines biologiques qui pourraient aider à l’administration de médicaments, la robotique chirurgicale, des implants intelligents ou des analyseurs environnementaux mobiles, parmi d’innombrables autres applications. »

La technologie nécessite encore quelques ajustements. Les chercheurs doivent améliorer le système pour que les mouvements soient plus précis et variés. C’est l’impression 3D qui permettra ces progrès, car elle peut créer différentes formes de squelettes rapidement et à moindre coût. La seconde idée est d’implanter des neurones dans le biobot pour le faire réagir à la lumière ou à des produits chimiques. « Notre objectif est que ces appareils puissent être utilisés comme des capteurs autonomes. Nous voulons qu’ils détectent un produit chimique spécifique et se dirigent vers lui puis libèrent des agents pour neutraliser la toxine. Maîtriser les déplacements est une grande étape vers cet objectif », a déclaré le professeur Bashir.

Nous avons été très impressionnés par ce petit robot très original. Nous félicitons les scientifiques qui nous étonnent toujours plus par leur capacité à développer de nouvelles technologies. Nous avons hâte de voir ce que seront capables de faire ces petites machines qu’on croirait en vie 😀 ! Accepteriez-vous de vous faire soigner par un robot composé de tissus organiques ?

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