Les opérations de la rétine sont les opérations de l’oeil les plus courantes. Aujourd’hui, les opérations sont de moins en moins dangereuses pour la vision du patient grâce à l’amélioration des techniques chirurgicales mais l’apparition d’un bras robot chirurgien pourrait bien annihiler ces risques.

CHIRURGIEN HUMAIN VS CHIRURGIEN ROBOT

Ce sont des chirurgiens de l’hôpital anglais de John Radcliffe qui ont mené une étude publiée le 18 juin 2018 dans Nature Biomedical Engeneering en utilisant les robots mis au point par la société Preceyes afin d’effectuer pour la première fois des opérations sur les yeux. Ces robots chirurgiens sont en réalité des bras mécaniques manipulés par des médecins à l’aide de joysticks et qui permettraient une plus grande précision et une plus grande efficacité dans les opérations chirurgicales. Il est à noter qu’aucune intelligence artificielle n’a été utilisée pour ces robots.

Lors de cette étude, pendant deux ans deux équipes chirurgicales ont été chargées d’effectuer des opérations de la rétine sur 12 patients. La première équipe était composée de chirurgiens humains tandis que la seconde était exclusivement constituée de chirurgiens robots. In fine, toutes les opérations ont été un succès et l’on constate une plus grande efficacité des robots sur certaines opérations par rapport aux humains.

DE GRANDS ESPOIRS POUR LA MÉDECINE

Les résultats de cette étude sont très prometteurs pour l’avancée de la médecine car non seulement les bras robots ont effectué un sans faute lors des différentes opérations mais en plus, ils ont été plus rapides et plus efficaces. De plus, lors de situations d’urgence comme des hémorragies sous-rétiniennes pouvant causer une perte de vision, les robots ont été capables d’intervenir et de régler le problème là où un chirurgien fatigué pourrait faire une erreur fatale.

Ces robots ne sont pas indépendants puisqu’ils sont manipulés par des chirurgiens mais cette possibilité de faire des opérations plus rapides et avec un taux de réussite toujours aussi haut est une aubaine pour les chirurgiens qui pourront sentir moins de pression sur eux et surtout alléger leur charge de travail qui est déjà trop importante. Les responsables de cette études ne souhaitent cependant pas s’arrêter là et ont pour objectif d’ici 2019 de faire “des opérations précises et moins lourdes lors de thérapies géniques de la rétine” indique Robert MacLaren, professeur en ophtalmologie et auteur principal de l’étude.

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