Selon un nouveau rapport particulièrement inquiétant de la Commission britannique de protection de l’enfance, les géants du web détiennent une quantité phénoménale de données au sujet de votre enfant. Explications.

 

Une quantité de données personnelles absolument phénoménale

Les réseaux sociaux font aujourd’hui partie intégrante de nos vies, et la quantité de données et d’informations qui s’y échangent quotidiennement est gigantesque. D’après la Commission britannique de protection de l’enfance, lorsque l’enfant aura 13 ans, près de 1 300 photos et vidéos de ce dernier auront été postées sur les médias sociaux, notamment par ses parents ou sa famille, et ce chiffre pourra grimper à 70 000 publications d’ici ses 18 ans. Cet afflux d’informations sur le web débute souvent avant même la naissance de l’enfant, avec des photos d’échographie ou l’annonce de la grossesse.

Généralement peu protégées et aisément trouvables des années après leur publication, celles-ci pourraient lui nuire si elles venaient à tomber entre de mauvaises mains. Comme le précisent les auteurs du rapport : « La quantité d’informations explose lorsque les enfants eux-mêmes commencent à utiliser ces plateformes. En moyenne, les adolescents publient 26 fois par jour sur les réseaux sociaux, et d’ici leurs 18 ans, il existera des dizaines de milliers de données à leur sujet sur la toile ».

© Pixabay

 

Applis, jeux et objets connectés également pointés du doigt

Ce triste constat ne concerne malheureusement pas uniquement les réseaux sociaux, puisque les enceintes connectées, assistants vocaux, applications et autres jeux multijoueurs recueillent également à notre insu des informations sur notre mode de vie et celui de nos enfants. Bien que les risques restent pour le moment assez flous, le rapport évoque l’exploitation de ces données par un prédateur afin d’entrer en contact avec un mineur, et l’utilisation des coordonnées GPS fournies par certaines applications pour le localiser.

Comme le précise Anne Longfield, commissaire britannique à l’enfance : « Nous devons nous arrêter et réfléchir à ce que cela signifie pour la vie de nos enfants maintenant et à l’impact que cela pourrait avoir sur leur vie future en tant qu’adultes ». Parmi les pistes évoquées pour limiter ces potentielles dérives, le rapport préconise évidemment aux parents de limiter le partage des données et contenus concernant leurs enfants, et encourage les médias sociaux à renforcer la protection de leurs utilisateurs.

Il y a quelques mois, l’Union européenne a fait un premier pas dans ce sens avec la mise en place du RGPD, nouveau règlement sur la gestion et la protection des données personnelles.

Comme quoi, il faut y réfléchir à deux fois lorsque l’on poste sur les réseaux sociaux…

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