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Ce reptile vieux de 167 millions d’années était un mélange étrange entre un serpent et un lézard

Le « faux serpent d’Elgol »

Vue d'artiste de B. elgolensis
Vue d’artiste de B. elgolensis— © National Museums Scotland / Brennan Stokkermans

Les racines évolutives des serpents intriguent depuis longtemps les paléontologues. Récemment, des chercheurs ont décrit une créature préhistorique présentant des caractéristiques morphologiques propres à ces reptiles et aux lézards.

Breugnathair elgolensis

Comprenant 32 vertèbres, ainsi que des sections de fémur, de tibia et de mâchoire, les témoignages fossiles de l’ancien reptile avaient été mis au jour près du village d’Elgol, sur l’île écossaise de Skye, en 2016. Au cours des années suivantes, le scientifique Roger Benson et ses collègues se sont appuyés sur des techniques d’imagerie avancée et des analyses génétiques et morphologiques pour percer ses secrets.

Baptisée Breugnathair elgolensis (signifiant « faux serpent d’Elgol »), la nouvelle espèce de squamate préhistorique, qui vivait il y a 167 millions d’années, a été rattachée à la famille des parviraptoridés, dont les représentants, jusqu’alors connus à travers une poignée de fossiles très incomplets, pourraient constituer les premiers ancêtres des serpents.

S’il possédait un corps et des membres semblables à ceux d’un lézard (avec notamment des caractéristiques osseuses et crâniennes le rapprochant des geckos), ses mâchoires présentaient une structure plus proche de celle des serpents, et étaient garnies de dents recourbées similaires à celles des pythons modernes.

L’analyse de ses schémas de croissance osseuse suggère que cet individu mesurant une quarantaine de centimètres de long était âgé d’environ neuf ans au moment de sa mort. Son régime alimentaire aurait été essentiellement constitué de petits mammifères et lézards, voire de bébés dinosaures.

Vue d'artiste de B. elgolensis
— © Mick Ellison / AMNH

Trajectoires évolutives

Selon l’équipe, dont les travaux sont publiés dans la revue Nature, la mise en évidence de cette mosaïque de traits propres à des reptiles n’étant pas étroitement apparentés a d’importantes implications pour notre compréhension de leurs trajectoires évolutives.

« Cela suggère que les ancêtres des serpents étaient bien différents de ce que nous imaginions, ou que le type de prédation qui les caractérise est apparu indépendamment chez un groupe primitif de reptile aujourd’hui éteint », estime Benson.

Plus tôt cette année, des chercheurs avaient décrit un « monstre préhistorique » vieux de 75 millions d’années.

Par Yann Contegat, le

Source: IFL Science

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