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Cette découverte prouve que l’Homme et le chien partagent un lien unique depuis très longtemps

Les chiens seraient les meilleurs amis de l’Homme, et une nouvelle découverte réalisée près de Barcelone ne donnera pas de tord à cette idée ! En effet, des archéologues ont retrouvé des squelettes humains, enterrés avec ceux de leurs compagnons à quatre pattes, dans des structures funéraires et cérémonielles datant du Néolithique. Ainsi, il y a 6 000 ans, les canidés domestiques de nos ancêtres étaient déjà des compagnons de vie, qui partageaient le labeur, la nourriture et suffisamment d’amour pour se suivre dans la tombe.

 

HOMMES ET CHIENS DU NÉOLITHIQUE ENSEMBLE DANS LA TOMBE

Les chiens tiennent une place importante dans l’histoire de l’évolution des Hommes, comme le prouve une nouvelle fois cette étude publiée dans la revue Journal of Archaeological Science : Reports. Fidèles compagnons de chasse des chasseurs-cueilleurs, ils sont naturellement devenus les gardiens des habitations, des cultures et des élevages des communautés sédentaires du néolithique.

Les humains vivaient avec leurs chiens, travaillaient avec eux et partageaient leur nourriture : principalement des graines et des légumes. D’ailleurs, l’agriculture a bouleversé le code génétique des chiens ! Comme le rappellent les auteurs de l’étude, « les chiens jouaient un rôle important dans l’économie des populations du Néolithique, en prenant soin des troupeaux et des lieux de vie ».

De nouvelles preuves archéologiques ont été découvertes sur quatre sites de la bande côtière catalane, près de Barcelone : Camí de Can Grau, La Serreta, Ca l’Arnella et Bòbila Madurell. Ces sites renferment des structures funéraires et cérémonielles, datant du Néolithique moyen, à l’Âge du cuivre final/bronze ancien (vers 4200-3600 avant J.-C.). Les chercheurs ont mis au jour 26 squelettes de chiens vieux de 6.000 ans, soigneusement placés aux côtés de restes humains : hommes, femmes et enfants.

 

DES SACRIFICES AU MOMENT DES FUNÉRAILLES

Après analyse des restes de chiens trouvés sur place, les chercheurs ont conclu qu’ils avaient tous entre 1 et 6 ans, dont un quart entre 12 et 18 mois. Les archéologues pensent donc que ces fidèles compagnons des hommes du Néolithique ont été sacrifiés au moment des funérailles de leurs maîtres.

Néanmoins, deux indices tendent à prouver le réel attachement entre les hommes et les chiens à l’époque du Néolithique. Tout d’abord, les os des canidés ne présentaient aucune entaille. Cela signifie que leur chair n’a pas été découpée ni mangée avant l’inhumation. Ensuite, les sites des sépultures contiennent également des ossements de bétail, mais ils ont été éparpillés sans soin. Les corps des chiens ont donc été disposés tendrement près des humains décédés.

Ce n’est pas la première fois que des archéologues tombent sur de tels sites : il en existe plusieurs au nord de l’Italie, dans le sud de la France ou encore en Allemagne. Comme le rappellent les chercheurs, ces sépultures sont considérées comme « une activité rituelle stéréotypée et une preuve de la relation étroite qui existe entre ces animaux et les communautés humaines », à cette époque.

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